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front de gauche

  • La vérité si je mens !

    Quand la masse des contradicteurs orthodoxes n'a même plus l'once d'un argument pour réfuter ceux qui les mettent dangereusement en difficulté, ils ne s'attaquent plus au fond mais à l'homme qui le porte.

    Voilà pourquoi reviennent traditionnellement des "dossiers" sur l'absence de Jean-Luc Mélenchon au parlement européen. Celles-ci sont censées illustrer le manque de sérieux et donc de crédibilité de celui qui endosse le mieux le rôle du combattant contre le système néolibéral.

    Et pourtant, même s'il considère l'institution européenne comme impuissante du fait de son manque de pouvoir, de son rôle de quasi chambre d'enregistrement des décisions de la commission, du fait que les principaux partis de gouvernement votent de concert la plupart du temps, il n'en est pas moins un des plus actifs pour retourner à ses électeurs son activité et le contenu politique des débats. Quoi de plus cohérent alors de ne pas participer aux travaux de l'ombre, qui ne sont que des mises en formes respectant à la lettre les traités européens, donc une orientation claire en faveur de la concurrence libre et non faussées et autres cadres rigides d'inspiration ordo-libérales, mais au contraire, de dénoncer ces pratiques de conformation et rendre-compte aux citoyens de la toxicité de la plupart des politiques européennes.

    Or il s'avère que Jean-Luc Mélenchon est de ceux qui interpellent le plus au sein de l'hémicycle, de ceux qui font le plus d'explication de votes, le tout retranscrit dans un blog européen dont bien peu de ceux qui accusent ou font relayer les accusations par certain médias, peuvent se prévaloir d'offrir.

    Quelques liens pour preuves :

    http://europe.jean-luc-melenchon.fr/ma-facon-detre-depute/

    http://europe.jean-luc-melenchon.fr/ma-facon-detre-depute/absences-dois-je-mexcuser/

    http://europe.jean-luc-melenchon.fr/theme/resume-de-seance-au-parlement-europeen/

    http://europe.jean-luc-melenchon.fr/

     

    Infographie_JLM_Parlement_Europeen.jpg

     

    Pendant ce temps là, les "vertueux" oublient consciencieusement de parler des élections européennes et des enjeux qui leur sont liés, le grand marché transatlantique par exemple, qui, s'il est signé, entérinera la fin complète de notre modèle social, de notre souveraineté et pour tout dire, de notre pays. Le Front de Gauche alerte sur ce thème depuis des années, dans la droite ligne du non au referendum de 2005. Mais il vaut mieux essayer de discréditer l'homme, quand on sait que ses idées sont irréfutables.

    Malgré cela, il y a encore quelques espaces de paroles non frelatés. Quand le discours politique est autorisé réellement, quand on lui laisse le temps d'approfondir les problèmes, alors il y a peu de représentants élus qui peuvent faire preuve d'autant de discernement, de lucidité et de pédagogie que le co-président du Parti de Gauche. En voici en exemple :


    "Je veux donner le goût du futur" - J.-L... par lepartidegauche

     

     

  • Croire au père Noël

    Voilà que se figurent déjà à l'horizon les volutes d'or et de brouillard des fêtes de fin d'année. Un peu plus chaque année se côtoient les lumières des célébrations et l'ombre de plus en plus insistante des laissés pour compte d'une société lézardée par la crise.

    Dans ce contexte de décrépitude de l'Etat, savamment alimentée par nos représentants politiques, les inégalités augmentent en flèche et les contestations, encore morcelées et souvent corporatistes, à courte vue, enflent graduellement. Il serait pourtant urgent de réhabiliter les structures étatiques, qui sont celles, aussi importantes que ses fonctions régaliennes, de la redistribution, de l'investissement et des services publics, garants de la cohésion territoriale et in fine, sociale.

    Voilà pourquoi le Front de Gauche a organisé une grande marche pour la révolution fiscale, afin de bien souligner l'importance de l'impôt comme nécessaire fondement de la République, à la condition qu'il est juste et utilisé en direction du bien commun. Autant dire qu'il faut aller à l'opposé de ce qu'a choisi le gouvernement de droite actuel, par ses cadeaux fiscaux aux entreprises qui délocalisent et l'augmentation en janvier de la TVA, qui touchera elle, les plus fragiles. C'est également prendre le contrepied de certains mouvements régionalistes anti-fiscaux qui sont en réalité orientés par des barons locaux. Eux ne rêvent que de conforter leur pouvoir au détriment de l'Etat et d'une grande majorité de la population dont une partie les suit benoîtement aujourd'hui sans en mesurer les enjeux.

    C'est peu de dire que cette tentative de poser le problème fiscal sous un jour différent de l'habituelle antienne orthodoxe du "raz-le-bol fiscal" a été combattue par l'alliance routinière du système politique et médiatique, peut-être à un point encore jamais vu. Le succès de la manifestation est objectif. Le Figaro peu suspect de sympathie pour Jean-Luc Mélenchon a concédé qu'il y avait plusieurs dizaines de milliers de personnes le dimanche 1er décembre. J'estime pour ma part la participation à 50000 personnes environ, le parti de Gauche lui, en ayant compté 100000, ce qui paraît un tantinet exagéré, mais beaucoup moins ridicule que le chiffre de la préfecture, qui pourtant lui, n'a pas été contesté. Nos adversaires dépités et apeurés se sont donc rués sur tout espèce de prétexte pour minimiser cet évènement, dans le sillage des réseaux sociaux d'extrême-droite, dénonçant des montages photos imaginaires, tricheries qui se sont révélées en fait l'oeuvre des médias eux-même, I-Télé ayant été pris la main dans le sac en diffusant des images tirées d'une manifestation clairsemée ayant eu lieu la veille.

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    2 selon la police...

     

    Il paraît pourtant que Jean-Luc Mélenchon est sur le déclin et le FdG prêt à éclater, sans influence aucune. Hé bien, que seraient les réactions de nos opposants si nous n'étions pas si insignifiants ! On pourrait craindre les chars...La vérité est que, outre nos capacités de mobilisation intactes et supérieures par exemple à celles des bonnets rouges, ce sont surtout nos propositions qu'il faut absolument masquer, d'où les attaques systématique sur la forme, pour qu'on ne puisse discuter du fond.

    Le fond c'était donc une réforme en profondeur du système fiscal, mais pas celle que le premier ministre Ayrault aux abois a annoncé à la surprise générale, contre-disant Cahuzac, homme qui lui est désormais seul, qui l'annonçait déjà faite au moment d'un débat avec Jean-Luc Mélenchon. La réaction en toute hâte du gouvernement fait directement suite à l'organisation de la marche pour la révolution fiscale. Encore une fois, pour une formation politique sans influence, il est à constater que le FdG, fait pourtant s'agiter beaucoup de ses adversaires.

    La fiscalité est la condition nécessaire du fonctionnement d'un Etat. C'est elle aussi qui va déterminer ses marges de manoeuvre dans l'établissement d'un budget. Voilà pourquoi, face à l'austérité mortifère qui nous est proposée comme remède universel et qui nous tue plus sûrement que le plus nocif des poisons, il est indispensable de rendre visible les alternatives structurés et étayées. Le contre-budget du Parti de Gauche en fait partie.

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    Il prévoit un exercice excédentaire, à mille lieux des comptes tournés uniquement vers la satisfaction des spéculateurs et autres financiers, grands patrons et idéologues néolibéraux de tout poil. Il propose par exemple :

    -la remise à plat de l'impôt sur le revenu, qualifié de citoyen, dont l'assiette serait élargie pour concerner une majorité de la population, mais bien plus progressif, avec 14 tranches, pour que chacun paie réellement selon ses moyens. Il toucherait également le travail et le capital alors que ce dernier est largement protégé aujourd'hui. Cela explique pourquoi la charge de l'impôt repose essentiellement sur les classes moyennes et populaires, à bout de souffle. C'est aussi pour cela que l'unique solution proposé par les orthodoxes est de dépecer l'Etat et ses services publics, qui bénéficient pourtant aux plus fragiles. Ces derniers devront payer incommensurablement plus pour accéder à des prestations privées, pour l'éducation, la santé etc, que ce qu'il acquittent comme impôt aujourd'hui.

    -la lutte sans merci contre la fraude fiscale et la multiplication des niches. Pour cela il faut donner les moyens à l'Etat de mener ce combat, qui pourrait à lui seul faire revenir des dizaines de milliards d'euros dans ses caisses, alors qu'ils nous échappent aujourd'hui, à destination des paradis fiscaux et de la spéculation, elle même facteur du démantèlement de nos industrie et de nos emplois.

    -financer la transition vers une économie durable et écologiquement responsable. Outre la préservation de notre environnement, donc de notre santé et également des revenus du tourisme, elle sera à l'origine de centaines de milliers d'emplois (825 000 selon l'ADEME), dans la recherche et ses applications : énergies nouvelles, exploitation raisonnée de la mer, des forêts, nouvelles techniques propres de production etc...

    -Reconstruire notre système de santé, de moins en moins efficace, de moins en moins accessible aux populations les moins favorisées, suite aux appétits des intérêts privés qui y voient une source inépuisable de profit. Qu'importe pour eux et pour leur complices politiques que les inégalités devant cette question essentielle qu'est la santé explosent en fonction des catégories socio-professionnelle. Le budget du Parti de Gauche se donne les moyens de rembourser les soins incontournables comme la médecine générale, l'hospitalisation, les soins dentaires, auditifs et ophtalmologiques à 100%. La tarification à l'acte, ses dépassements d'honoraires galopants, et la gestion des médicaments, gouffres financiers pour la Sécurité sociale, seront également réformés

    -la cohésion territoriale sera de nouveau une priorité, loin de la décentralisation néolibérale qui intensifie la compétition entre collectivités et accentue les inégalités. L'Etat sera de nouveau force de proposition et de planification pour équiper et investir dans l'avenir, de façon équitable et avec pour unique objectif de préserver le bien commun.

     

    Je ne saurais trop vous encourager à lire ce document qui présente des propositions fouillées et argumentés, cohérentes et chiffrées. Peut-être que cela pourrait convaincre salutairement qu'espérer un changement radical, ce n'est pas croire au père Noël.

     

     

  • Une et indivisible

    La crise qui dans les faits a totalement invalidé les dogmes néolibéraux, donne pourtant à leur thuriféraires, avec la complicité de l'ancienne gauche de gouvernement qu'est le Ps, l'occasion de pousser la propagande à son paroxysme. Sans cesse à l'offensive, ils ont réussi un nouveau coup, comme auparavant les pigeons avaient pu le faire, en mettant dans la rue en Bretagne de pauvres bougres laminés par les difficultés économiques et menés par quelques figures opportunistes, qui voient là l'occasion, qui de récolter un peu d'argent supplémentaire pour les actionnaires, qui de continuer à saper la légitimité de l'impôt (droite et extrême-droite), qui a promouvoir les nauséabondes idées régionalistes, afin de conforter quelques notabilités féodales. Les véritables victimes de la crise, elles, se verront Grosjean comme devant, comme d'habitude, faute de saisir les véritables tenants et aboutissants...

    Les fameux bonnets rouge, puisque c'est d'eux qu'il s'agit, sont loin d'être, pour les meneurs, des pauvres naïfs accablés par la déroute de la filière agro-alimentaire bretonne. Leur couvre-chef a été soigneusement déterminé selon les règles du marketing le plus orthodoxe, comme un symbole anti-Etat, mais dont la couleur porte bien entendu à confusion, le rouge étant associé aux révoltes prolétaires, voir à la Révolution. Mais loin d'être phrygiens ces bonnets là viennent plutôt à la rescousse des gros, de bonnets, les patrons de l'industrie porcine et volaillère, de la grande distribution. Ceux là se servent d'une population qu'ils ont eux-mêmes fragilisée par leur licenciements et l'absence d'adaptation à un contexte connu, à savoir la fin des subventions à l'exportation, à la nécessaire montée en gamme des produits fabriqués, l'impérieuse préoccupation écologique dont l'absence fait courir de graves menaces sur la préservation de l'environnement breton, dont on sait pourtant à quel point il est un atout considérable pour la région.

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    Ca, c'est du bonnet rouge !

     

    Ils manipulent ces gens pour tenter d'obtenir l'assouplissement du code du travail, pour leur permettre de rémunérer leurs employés comme les allemands le fond avec les immigrés venus de l'Est dans les abattoirs porcins. On voit là quels bénéfices récolteront ceux qui les défendent plus ou moins consciemment en ce moment... S'ajoute à ces motivations financières, l'ambition de quelques opportunistes régionalistes d'affirmer des positions dominantes en se faisant barons de la cause, cause qu'ils oublieront rapidement pour profiter de leur rente locale et rire des nigauds qui auront permis leur ascension.

    Le prétexte à cette agitation a été l'écotaxe, prélèvement issu du fameux Grenelle de l'environnement, donc décidé par le précédent gouvernement, afin d'installer le principe du pollueur-payeur. Disons le tout net, ce genre de mesure est inadaptée. La question environnementale doit être transversale et systémique. Ce n'est certainement pas en préservant le tropisme productiviste et ultra-libéral que nous pourrons réellement infléchir la dégradation continue de notre milieu. Ce n'est pas non plus en taxant le transport routier sans en parallèle développer les moyens de transports alternatifs, comme le ferroutage, que la situation évoluera positivement. Malgré tout, cela vaut mieux que de laisser faire et voir sans réagir, la Bretagne devenir un grand champ d'épandage de lisier, qui contamine les eaux jusqu'à les rendre impropres à la consommation, sans parler de l'invasion des algues vertes, qui dénaturent le merveilleux littoral breton.

    Si scandale il y a dans cette écotaxe, c'est bien son mode de collecte, confié au privé, à l'entreprise Ecoumouv, qui non seulement pose la question cruciale de la souveraineté la plus fondamentale d'un Etat, à savoir la possibilité de lever l'impôt, mais en plus des conditions plus qu'avantageuses pour les opérateurs privés, au détriment même des sommes qui pourraient bénéficier à la collectivité. On parle ici de 20% de l'ensemble des recettes. Cette forme de délégation, comme tous les partenariats publics-privés d'ailleurs, s'apparente à de l'escroquerie généralisée, avec la complicité inacceptable de la représentation politique. S'il y a un motif de manifestation, c'est bien celui-ci. Il fait le lien avec la véritable le problématique qui devrait être soulevée, à savoir la question fiscale en général, de sa justice, de sa progressivité, de son utilisation bien sûr, et de sa captation par des intérêts très minoritaires, au détriment de la grande majorité de la population, pendant qu'elle subit la dégradation continue de ses conditions de vie.

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    La colère peut donc être très légitime à partir du moment où elle part du constat pertinent que les efforts des classes moyennes et populaires ne peuvent servir à engraisser une infime caste de décideurs politico-financiers, qui se permettent le luxe de manipuler les premières dans leur seul intérêt. C'est bien pourquoi la mauvaise humeur bretonne n'a aucun particularisme à faire valoir mais au contraire devrait faire jaillir un questionnement national , voire européen. Pourquoi, au nom des actionnaires, devoir endurer la perte de toutes nos industrie, devoir assumer le remboursement d'une dette qui a avant tout été encouragée par les financiers et leur a rapporté gros, subir de ce fait une austérité qui ne fait que dégrader l'économie et prive les gens les plus fragiles des services publics ?

    L'impôt qui est à la base du contrat social, de la solidarité entre citoyens et donc in fine à la base de fonctionnement de toute collectivité, épargne aujourd'hui ceux qui ont le plus de moyens pour s'en acquitter. Il faut donc impérativement envisager sa réforme, voir penser une révolution fiscale. Il est nécessaire de le rendre plus progressif, en multipliant les tranches par exemples, d'élargir son assiette, afin qu'il rapporte plus en impliquant tous les citoyens selon leurs revenus car si l'impôt est à la base de la redistribution, il est aussi le ciment du devoir de solidarité. De même, il est urgent de lutter contre l'évasion fiscale et l'impunité de la finance qui nous prive de dizaines de milliards d'euros de ressources chaque année. Le simple fait de se concentrer sur cette lutte rendrait définitivement irrecevable le maintien de l'austérité dont les effets sont non seulement très préjudiciables pour l'économie mais sont en plus extrêmement injuste en frappant les citoyens les moins aisés. A ce titre, l'augmentation de la TVA le 1er janvier prochain est extrêmement mal venue et révoltante car elle va une nouvelle fois toucher les plus fragiles d'entre nous.

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    Parce que le système fiscal est une clé de la remise en cause de l'économie néolibérale en pleine déliquescence, à l'initiative de Jean-Luc Mélenchon et du Front de Gauche, une grande marche pour la révolution fiscale est organisée le 1er décembre à Paris et partout où les citoyens l'estimeront nécessaire. Ce sera une occasion de montrer notre compréhension des enjeux, loin de la mascarade orientée, très droitisante, des bonnets rouges. Plutôt que de diluer les luttes et se tromper d'adversaire, c'est groupé qu'il faut agir pour redevenir maîtres de nôtre destin, se réapproprier notre république, pour réaffirmer avec force, dans l'intérêt de tous les citoyens, qu'elle est une et indivisible.

  • Entrer en sixième

    Voilà presque six ans désormais que le capitalisme sous sa forme financiarisée est entré dans ce qui sera très vraisemblablement son ultime crise. Nos dirigeants n'ont aucune réponse à lui apporter, aucune solution qui nous permette d'en sortir. Le gouvernement Ayrault en France va fêter ses un an en illlustrant ce constat, de la plus terrible des façons, en témoignant à la fois de ses reniements aux idéaux de la gauche et de son incapacité totale à penser hors de la vulgate néolibérale, laquelle, par l'austérité imposée partout, plonge l'Europe et le monde à sa suite dans les abysses de la dépression.

    A l'initiative de Jean-Luc Mélenchon, une marche citoyenne est organisée le 5 mai prochain. Son objet principal est de promouvoir un changement des institutions dans notre pays et pourquoi pas, entrainer une réflexion sur les impasses de la vie politique actuelle dans d'autres pays d'Europe. C'est la marche vers la sixième république, qui si nous étions écoutés, enclencherait un processus constituant, c'est à dire organiserait la convocation d'une assemblée citoyenne, dont les membres ne seraient pas issus de la représention actuelle et ne pourraient être élus ensuite. C'est une garantie de renouvellement et d'indépendance. Son travail serait de réfléchir à de nouvelles institutions permettant d'assainir la politique et de la penser pour et par les citoyens, puis d'en rédiger l'organisation au travers d'une nouvelle constitution.

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    Ce processus a toujours rythmé la vie de notre pays au cours des épisodes clés de son histoire, quand il avait besoin de dépasser la sclérose d'institutions inadaptées. C'est le cas aujourd'hui de la cinquième république, incapable dans son fonctionnement de représenter correctement les aspirations politiques des français et de formuler, par ses cadres, des réponses à la crise qui frappe le monde entier.

    En effet, l'autisme, l'aveuglement, l'obstination de nos dirigeants à poursuivre les mêmes politiques depuis trente ans et de les accentuer encore au moment même où leurs méfaits ont précipité pour aboutir au dysfonctionnement global de l'économie néolibérale, ces attitudes s'expliquent dans un cadre systémique qui favorise l'uniformisation des offres politiques, la proximité des élus avec le monde financier et du grand capital, dont l'affaire Cahuzac, mais avant elle, celle dont Eric Woerth était le protagoniste, parmi tant d'autres exemples, a constitué un témoignage accablant. Le phénomène est arrivé à une telle extrémité que même l'ancienne gauche de gouvernement, le Ps, a basculé depuis à droite sous le poids de dogmes complètement appropriés et considérés comme allant d'eux-même, quand les faits montrent tous les jours qu'ils sont toxiques et nous entrainent dans le mur. C'est ainsi que l'ANI, la loi sur le travail, a été votée dernièrement quasiment en catimini, dans le déni du débat et soigneusement cachée par les agitations stériles autour de l'union des couples de même sexe . Or cette loi constitue une régression quasi séculaire du droit du travail et de la protection des salariés en France, par les facilités qu'elle donne aux employeurs de licencier et surtout par la latitude qu'elle offre de passer outre l'égalité devant la loi, en ramenant le rapport de force au travail, à celui entre le salarié seul, et son patron, largement déséquilibré donc. Mais pour le Ps, tout cela est normal et nous devons nous en féliciter. Qu'importe si, partout dans le monde, la flexiblisation s'est juste illustrée par l'explosion de la précarité et des temps partiels, y compris et surtout en Allemagne, le paradis selon le tout venant néolibéral. Ce qui est sans doute le plus parlant, c'est qu'elle va plus loin que le projet que l'ancien président caressait et n'avait pu mettre en oeuvre, et que l'Ump s'en est félicitée, en discutant seulement sur le détail. Deux partis, mais la même idéologie. Comment réagissent ceux qui ont voté pour le candidat qui promettait de s'en prendre à la finance, que le changement c'était maintenant et qui se retrouve avec les mêmes poncifs routiniers et inopérant, voire carrément contre-productifs ?

    Cette démonstration a pour objet de souligner que les choix économiques, ceux qui par exemple pourraient nous faire sortir de la spirale récessive et de son cortège de chômeurs et de pauvres, sont directement liés aux institutions qui les permettent ou pas. Comment imaginer aujourd'hui qu'un François Hollande, un François Bayrou, un Jean-Francois Coppé ou une Marine Le Pen puissent nous proposer des mesures qui sortent du carcan orthodoxe (austérité, libéralisations, casse du service public et des protections sociales, flexibilisation, course à la compétitivité salariale, stigmatisation de boucs émissaires identitaires etc) ? Comment espérer qu'ils nous proposent de revenir sur l'austérité, en décrétant un moratoire sur la dette, pour l'auditer ? Comment penser qu'ils rééquilibrent les rapports de force géopolitiques, particulièrement entre la France et l'Allemagne ? Qui pour appuyer  une redéfinition des statuts de la banque centrale européenne, pour qu'elle puisse prêter directement aux Etats, pour que  nous puissions court-circuiter les marchés financiers et leur chantage à la dette publique, pour que nous puissions donner de l'air aux salariés et aux entrepreneurs en favorisant à la fois la consommation et les investissements publics et dans l'industrie, grâce à un pôle public bancaire notamment ? A part le Front de Gauche et une partie des verts, personne, parce que tous nagent dans le même bouillon ordinaire et subissent placidement , voir de façon complice, les pression d'intérêts oligarchiques, ce qui se traduit par reculs sociaux et explosion des inégalités. Tout cela est l'expression d'un système qui structure les comportements en quelque sorte, qui garantit l'impunité, qui mêle trop la chose publique avec les intérêts privés et surtout ceux des rentiers.

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    Voilà pourquoi outre le combat contre l'austérité, la marche citoyenne du 5 mai, promeut avec force le changement de république, qui seul nous permettra de redéfinir le rapport au politique et d'imaginer une forme d'économie durable, écologique et solidaire. Pour que nous, citoyens, grandissions un peu en nous impliquant dans la vie politique de notre pays, il est temps de laisser les cancres s'enferrer dans la cour de l'école et d'entrer en sixième.

    Vous trouverez toutes les informations ici

  • Meilleurs veules !

    Une nouvelle année de crise s'achève, sans la moindre lueur d'espoir quant à la volonté politique de la solutionner, ou même ne serait-ce que, parce que c'est le point de départ obligé, l'apparition d'une étincelle de lucidité qui nous rassurerait sur sa compréhension, de la part de nos représentants.

    Forts ce cette léthargie plus ou moins organisée, ce sont même les tenants du système, ceux qui préconisent encore moins d'Etat, toujours plus de libéralisations, de flexibilité des emplois, de compétition de tous contre chacun, qui pérorent et poussent leur avantage, contribuant par là-même, car ils sont malheureusement écoutés servilement par cette ancienne gauche devenue néolibérale qu'est le PS aujourd'hui, à saper un peu plus une économie déjà bien malade de leurs médications répétées.

    Les voilà aujourd'hui qui dénoncent en secouant d'effroi leurs perruques poudrées, ce retour de l'esprit de 1789, dont on ne saurait pourtant être plus éloigné en ce moment, pour préparer à un nouveau coup de poignard porté au principal pilier de la solidarité institutionnelle, l'impôt sur le revenu. C'est la figure d'un acteur finissant, gonflé comme un noyé, qui a été choisie pour instiller cet énième hypocrite débat sur l'enfer fiscal français. Depardieu serait donc un de ces nombreux angelots dont on aspire la substance vitale jusqu'à les rendre exangue, tout du moins s'ils n'avaient pas le réflexe contraint de la survie et donc de l'exil en terre protégée (Belgique, Suisse etc...)

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    L'optimisation fiscale vue par Depardieu

     

    Le Ps, décidément bouffi de médiocrité, plutôt que de légiférer comme l'on fait ces bolcheviques d'américains avec leur taxation différentielle, idée reprise par le Front de Gauche au moment des présidentielles, n'a rien trouvé de mieux pour ne rien faire, que de stigmatiser l'acteur. Cela occupe l'espace médiatique, évite le débat, permet de ne surtout pas en venir à la loi, pourtant nécessaire. Car en effet qui pourrait sérieusement donner raison à ces individus qui ont depuis longtemps oublié ce que la citoyenneté implique et qui râlent comme un agonisant à l'idée de payer l'impôt dont ils doivent s'acquitter. Et la presse compatissante de se pencher sur les sommes versées, en inversant rarement la focale, c'est à dire en s'interrogeant sur ce qui reste après que le devoir a été accompli. Un patrimoine d'environ 150 millions d'euros pour l'acteur par exemple, des centaines voire des milliers de smics annuels pour la plupart de ces créateurs de richesses désintéressés. Difficile de vivre avec si peu ?

    Faudrait-il leur pardonner de ne plus se souvenir, qui d'avoir prospéré grâce au cinéma subventionné (par les impôts), qui de pouvoir faire vivre leurs entreprises (pour ceux qui ne veulent pas les vendre avant même presque de les avoir fait naître) grâce à du personnel formé par l'Education nationale, livrer leurs marchandises par la Poste, sur des routes construites et entretenues par les pouvoirs publics etc...Sans doute pensent-ils pouvoir s'en occuper par eux-mêmes. Certains en auraient la puissance financière il est vrai. Mais ce serait au détriment de l'immense majorité d'entre-nous, privés de services publics, puisque l'idée de l'impôt républicain redistributif, instrument de la cohésion sociale, du moins à l'origine, aurait sombré sous la démagogie égoïste de nouveaux noblions dont on ferait bien, effectivement, de raffraîchir la mémoire, en feuilletant avec eux un calendrier de 1792.

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    Robespierre, reviens !

    Pendant ce temps, la crise continue de s'accentuer et bien rares sont ceux qui essaient de nous éclairer sur ses tenants et aboutissants véritables. Il y en a au Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon notamment, qui par ses billets, sur son blog, fait, coûte que coûte, oeuvre d'analyse et de pédagogie, en prenant les citoyens et électeurs pour des gens intelligents, à qui ont peut parler de sujets complexes, sans les tenir par les ficelles électoralistes et individualistes du consumérisme politique.

    En voilà le dernier exemple en date, pour bien comprendre les enjeux de la situation actuelle :

    http://www.jean-luc-melenchon.fr/2012/12/26/pensees-inaudibles/

    Ce sera tout pour ce billet de fin d'année, toujours aussi révolté, malgré les parenthèses festives et vacancières bienvenues. Avant l'époque des voeux, je vous ai donc proposé de méditer sur nos meilleurs veules...

  • Un budget pour le bien commun

    Dans la presse, écrite ou télévisée, il semble que le Front de Gauche n'existe plus. Il n'y a plus que les communistes, dont tout le monde devrait savoir qu'ils se rallieront tôt ou tard au Ps, du moins est-ce que d'aucuns voudraient faire croire, pour tuer dans l'oeuf toute espèce d'alternative de gauche au gouvernement actuel, qui ne peut être soupçonné d'en être pourtant, à l'aune de la signature sans conditions du TSCG et de l'application des mesures dites de compétitivité. Sans doute que la rébellion des élus Front de Gauche donc, au Sénat comme à l'Assemblée, ne va pas dans le sens de cette mise au pas espérée de la composante communiste du mouvement et que les inquiétudes ont du mal à être masquées.

    Enfin bref, on voudrait nous alléguer que cette fois-ci, nous sommes vraiment débarassés des gêneurs. Le Ps a eu le "courage" d'accéder à toutes les suppliques du Medef. Le Front de Gauche donc, est paraît-il porté disparu. C'est fait : Theres"s no alternative. Pas d'alternative, comme le pérorait Thatcher ?

    Hé bien si, il y en a. Elle est d'autant plus vivave qu'elle propose et qu'elle montre que la force politique qui la sous-tend est prête à accéder aux responsabilités.

    C'est à ce titre que le parti de Gauche, autre composante du FdG, a rédigé et publié son contre-budget, qui répond à l'obssession suicidaire de l'austérité, remarquée notamment au Ps.

    On y apprend qu'il serait possible d'avoir des comptes exédentaires sans taxer une nouvelles fois les pauvres et les priver en sus de services publics, que les entreprises petites et moyennes peuvent être dynamisées à la fois en stimulant la demande et en leur facilitant l'accès aux financements, au moyen d'un pôle public d'investissement, en organisant véritablement la transition écologique sans laquelle notre environnement deviendra rapidement invivable, en même temps qu'elle permettra de nombreux débouchés économiques, etc...

    Il y a bien d'autres façons d'envisager les politiques budgétaires et les orientations économiques.  Je vous propose de prendre connaissance :

    http://www.lepartidegauche.fr/system/documents/Contre-budget_PG.pdf?1352732531

  • Le peuple doit faire front

    Comme une douleur lancinante, la question de la crise revient sans cesse dans l'actualité, faute de prendre les mesures pour la solutionner. Depuis cinq ans désormais, elle fait partie de nos vies et sert de prétexte à ceux qui otn contribué à la déclencher, pour asseoir davantage leur pouvoir, pour promouvoir des mesures qui en ont pourtant été à l'origine, comme, un parmi tant d'autres, je n'ai cessé de le rappeler sur ce blog.

    Nous avons sans surprise connu un nouvel épisode de cette obstination absurde et toxique avec l'imposition, car il n'y a pas eu débat, de la question de la compétitivité et des solutions toutes prêtes pour l'améliorer. Le fameux rapport Gallois a provoqué, avec une célérité peu commune (nous pouvons comparer avec celui qu'a rendu Jospin sur la vie politique, déjà oublié) à une prise de mesures par le gouvernement Ayrault, qui s'inspirent en bonne partie celles préconisées dans le rapport.

    La discussion sur le bien fondé du constat et de la pertinence des réponses n'a pas eu lieu. La compétitivité est le problème premier de l'économie française. Point. Il faut y répondre par une politique de l'offre en allégeant les cotisations (on parle de charge dans la pensée unique) sociales et en augmentant la TVA pour financer ce nouveau cadeau fait, sans nuance de taille et de production, aux entreprises. Que ce soit un gouvernement Ps qui fasse, cette fois-ci sans fausse gêne et de façon pleine et entière, ce que le medef réclame à corps et à cris depuis des années et que même la droite n'avait pas osé faire à ce degré, n'est certes pas étonnant, quand on connaît les accointances de Hollande avec le néolibéralisme, mais du moins cela marque t'il la fin de l'hypocrisie qui dure depuis des décennies au parti de la Rose. Désormais, quiconque pensera voter pour les intérêts des travailleurs en glissant un bulletin Ps ne pourra invoquer que son ignorance, certainement pas le programme proposé.

    Mais au delà de la question idéologique, de savoir que Moscovici et compagnie sont dans la droite ligne des Blair, Schroeder, Zapatero, c'est à dire clairement néolibéraux, au mieux au centre, au pire carrément à droite, le problème le plus important est de savoir si les mesures proposées sont pertinentes, si déjà, le diagnostic qui est posé est le bon.

    Que nenni, bien entendu. On rejoint une nouvelle fois l'idéologie, car à ce niveau d'autisme et d'enfermement intellectuel, il ne peut s'agir que de cela. Remarquez bien qu'être idéologue est inhérent à toute démarche politique de projet, mais que le travail premier d'un opposant est de ne pas laisser passer les failles de raisonnement béantes, d'autant plus quand la théorie se fracasse sur les faits. A ce titre, la crise a mis en pièce le crédo néolibéral et précisément, les mesures décidées en grande pompe et avec les félicitations et la pression de la plupart des media et experts autorisés, ont déjà échouées par le passé et font preuve de leur dangerosité aujourd'hui même, partout où elles sont appliquées. Cela en est même dramatique dans les cas grecs, portugais, espagnol et irlandais, dont on parle moins mais qui sur le plan social n'en est pas moins aigu.

     

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    Attachez bien les casques, parce qu'on y fonce et de plus en plus vite !

     

    La compétitivité des entreprises françaises n'est pas grévée par le coût du travail. En effet, ce dernier est lègèrement moins cher qu'en Allemagne, le paradis économique que nous vend la médiacratie. Selon l'INSEE, le coût horaire du travail dans l'industrie est de 33.37 euros en Allemagne et de 33.16 euros en France. Plus encore dans l'automobile (Carlos Ghosn si vous me lisez), il s'élève à 43. 14 euros contre 33.38 en France. L'écart avec les pays scandinaves, régulièrement cités eux aussi en modèle n'est pas davantage en notre défaveur. Il n'y a donc pas un problème de compétitivité coût et tout l'arsenal d'allègement de cotisations qui étrangleraient les entreprises et déjà nul et non avenu.

    En revanche, dans certains secteurs, il y a bien un souci de compétitivité hors coût et d'orientation économique. Mais pourquoi la France s'est elle désindustrialisée plus que certains de ses partenaires au cours notamment , de la dernière décennie ? A cause de ces fainéants de salariés, de ces parasites qui aspirent les dépenses publiques et nous écrasent d'impôts (chômeurs, immigrés, fonctionnaires, enfin toutes les légions du diable quoi). Il semblerait que ce soit plutôt à cause des rentiers qui ont préféré augmenter leurs dividendes (multipliés par trois en trente ans)  et souvent, délocaliser pour ce faire. Forcément, on produit moins en France, c'est logique. Plutôt que d'investir dans la recherche, privilégier des produits à la valeur d'usage élevée (utiles quoi), favoriser le financement des petites et moyennes entreprises par les banques, l'accent a été mis à la fois sur la rémunération de la rente et sur les services, secteur dans lequel on trouve la plus grande proportions d'emplois non qualifiés, précaires, à temps partiels et sous-payés (du coup c'est rentable).

    Pour avoir une idée très précise de cette effroyable erreur de constat et de réponses afférentes, surtout de la part de politiques qu'on situait il y a peu à gauche, donc plutôt du côté des catégories les plus fragiles de la population, je ne peux que vous conseiller chaudement les deux derniers billets de Jean-Luc Mélenchon. J'enjoins les plus méfiants d'entre-vous à laisser les a priori de côté et à lire les arguments à mon sens d'une pertinence rares qui y sont développés et d'y réfléchir. Vous ne trouverez pas plus exigeant et lucide dans l'offre politique actuelle :

    http://www.jean-luc-melenchon.fr/2012/11/07/on-nattendait-rien-mais-surtout-pas-ca/

    http://www.jean-luc-melenchon.fr/2012/11/16/merkhollande-est-ne-en-grande-pompe/

    Ce corpus idéologique, défendu avec une unanimité touchante par le Medef, le Ps et l'Ump est déjà partiellement ou complètement à l'oeuvre dans d'autres pays, avec des conséquences sociales désastreuses et des performances économiques plus que discutables. Pour ne parler que de l'Allemagne qui revient comme un leitmotiv, non seulement le dernier rapport de cette organisation peu suspecte d'être bolchevique qu'est OCDE, sur la croissance et les inégalités de 2011, souligne que les inégalités y explosent, les différentes enquêtes sur le travail y montrent une grande proportion de travailleurs pauvres (20%, en constante augmentation), mais en plus, le système économique mis en place à partir de Schroeder, ce gauchiste qui prospère désormais chez Gazprom, ne peut être viable que s'il est seul ou presque à fonctionner de cette façon, c'est à dire organiser une déflation salariale et fiscale pour concurrencer les autres pays membres de l'Union, en finançant ses importations par leurs déficits. Si tout le monde fait de même, les marchandises ne se vendent plus, ni plus ni moins et c'est la dépression généralisée. Il est en effet illusoire d'essayer de produire moins cher que les pays émergents, comme la Chine, sous peine de revenir à une situation sociale qui nous ferait goûter aux joies 19ème siècle prolétaire.

    Voilà pourquoi il faut dénoncer avec fermeté le discours et les certitudes ambiantes, que le Ps a désormais clairement fait siens, dans la plus totale inconscience pour certains de ses membres, avec un complet cynisme pour d'autres. Elles nous mènent vers le chaos économique, celui qui règne déjà dans le sud de l'Europe, qui a déjà expérimenté les remèdes miracles de nos grands penseurs. Ils n'auront comme effet que d'approfondir la crise, appauvrir toujours plus de gens, en enrichir toujours davantage une infime minorité, nous priver des services publics qui nous permettent de nous éduquer, de nous soigner et d'établir cet équilibre si fragile entre libertés publiques et liberté individuelle.

    Voilà pourquoi il est plus que temps que les citoyens fassent valoir leur droit. Le peuple doit faire front !

     


    À bas l'austérité : Jean-Luc Mélenchon par lepartidegauche

     

  • Sauver la gauche !

    Dimanche aura lieu le premier tour des élections législatives, sans doute plus importantes que les présidentielles mais dont la campagne aura été noyée par la conjonction d'une fatigue citoyenne, d'une apathie des media concernant les débats de fond, pour mieux se concentrer une nouvelle fois sur les querelles de personnes et les amalgames faciles et discriminants. Les thèmes pourtant cruciaux ont donc été totalement éludés, au grand bénéfice des formations principales et du seul parti anti-système autorisé par l'establishment, le Fn.

    La crise s'étant comme prévu une nouvelle fois aggravée, mettant définitivement à terre la quatrième économie européenne, l'Espagne, il serait pourtant primordial de débattre des véritables solutions à apporter pour éviter une évolution dramatique et potentiellement explosive. Il se trouve que seul le Front de Gauche propose une direction différente du funeste cocktail d'austérité et de libéralisations qui démontre sa toxicité partout où il est administré : la Grèce, l'Espagne, le Portugal sont en récession, l'Irlande est incapable de se sortir de la nasse, les autres pays végètent en attendant leur tour, y compris l'Allemagne.

    Partout au nom de l'euro et d'une illusoire compétivité, il est exigé de réduire le périmètre de l'Etat, de ses protections sociales, de baisser les salaires quel que soit le secteur, d'assouplir le marché du travail, de privatiser pour que les vautours se nourrissent de la bête, toujours au détriment des populations les plus défavorisées. Partout, cela fait péricliter l'économie, ce qui fait dire aux néolibéraux qu'il faut renforcer encore davantage le traitement de choc, qui n'aura pourtant que les mêmes effets déjà constatés. Pendant ce temps, certains se gavent des liquidités quasiment offertes par la banque centrale européenne, quand ils font payer jusqu'à 7% d'intérêt pour financer la dette de certains états.

    La spéculation s'en donne toujours à coeur joie alors même sque le système financier est à deux doigts de l'effondrement comme le prouve, entre autres, la situation des banques espagnoles. Ferreri et sa Grande bouffe ne sont pas très loin...

    Cette crise est une crise de la solvabilité. De façon très schématique et simplifiée, pour privilégier la rente, les gouvernements occidentaux ont depuis les années 70 mis en place un système où l'endettement compense la fuite des revenus vers le capital, au détriment du travail. 2007 a marqué la fin du crédit comme substitut pour alimenter la consommation. Ce qui est en jeu est donc la répartition des richesses et il n'y aura pas de réponses pertinentes sans réduire les inégalités. C'est précisément ce que propose le Front de Gauche en s'engageant à promouvoir une autre gestion de l'euro, avec une BCE qui prêterait directement aux Etats, à la fois pour arrêter d'alimenter la dette par les intérêts qu'en exige les prêteurs privés et les priver de leur moyen de chantage par le biais des taux. Une fois la finance désarmée, il sera possible de la restructurer pour désamorcer le siphon qu'elle a créé dans l'économie, c'est à dire cette recherche éperdue de la rentabilité qui a conduit à la désindustrialisation de nos pays et à la régression sociale pour les gens bénéficiant encore d'un emploi. L'ennemi c'est bien le système bancaire, pas l'immigré, le chômeur ou le fonctionnaire.

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    Par ailleurs, le Front de Gauche a pour projet de rediriger la richesse produite, dans le souci de la préservation de l'environnement, vers les travailleurs : hausse des salaires pour redonner du soufle à la consommation, tout en s'éloignant du consumérisme matérialiste ; imposition plus progressive en multipliant les tranches afin que les classes moyennes ne soient plus celles qui supportent quasi seules la ponction nécessaire de la fiscalité redistributrice; lutte contre l'évasion fiscale, dont un journaliste de la Croix, Antoine Peillon, après une enquête de longue haleine, a déterminé qu'elle privait chaque année l'Etat de ressources équivalant au 1/6ème de son budget total, etc...

    Ceci n'est qu'un petit exemple du programme l'Humain d'abord, qui a pour objectif de sortir par le haut d'une crise systémique qui, faute d'être traitée correctement, peut potentiellement nous mener à la catastrophe. La gauche social-démocrate, le Ps, n'a malheureusement pas pris la mesure du problème et en reste à des mesures superficielles, tout en affichant son respect de l'orthodoxie européenne, qui est pourtant directement responsable de la situation. Je ne parle même pas de l'Ump qui est elle, la thuriféraire sans nuance de solutions appliquées depuis trente ans avec le succès que l'on sait. Est-il besoin de préciser que les projets de l'extrême-droite, dont les derniers agissements en date dans la circonscription d'Hénin-Beaumont, témoignent de son ancrage fasciste définitif, ne sont destinés qu'à opposer les plus fragiles entre-eux pour mieux préserver les riches nationaux dans leurs privilèges et leur pouvoir.

    Il est donc plus que nécessaire d'envoyer un maximum de députés du Front de Gauche à l'Assemblée nationale, afin qu'ils pèsent sur la législature, afin que le Ps qui semble devoir être en tête de la gauche, ne puisse pas s'enfermer dans ses tropismes libéraux qui lui seraient fatals en même temps qu'à la France et à l'Union européenne. Au moment où la Syriza, le Front de Gauche grec est peut-être sur le point de devenir la première force politique de ce pays ravagé par les politiques décidées par le FMI, la commission européenne et la BCE, ce serait un signe fort à donner que de montrer que des peuples de l'Union ont compris que leur intérêt était de se dresser contre l'opression des financiers et de leurs affidés. Ce serait la première étape d'un renversement du rapport de force au détriment de l'ordo-libéralisme (austérité, compression salariale, effacement du politique dans la direction de l'économie etc) tristement incarné par Angela Merkel ces dernières années. Cela signifierait aussi aider François Hollande à réussir le mandat qui lui a été confié et en même temps, sauver la gauche...

     


    J.-L. Mélenchon - 20h France 2 08.06.2012 par lepartidegauche

  • Repartir au combat

    Après quelques jours de repos bien mérités, il est temps d'analyser les résultats de cette élection présidentielle et surtout de lancer la campagne des législatives qui ont indépendamment du président élu, une importance cruciale.

    Notre candidat, Jean-Luc Mélenchon, a récolté 11.1% des voix. C'est un bon résultat si on le compare avec les 1.93% qu'avait rassemblés la candidate communiste en 2007 et surtout, parce que c'est davantage comparable,  deux fois plus quasiment qu'en 2009, pour la première participation du Front de Gauche à une élection, en l'occurence pour les européennes. La progression est donc nette et plus rapide que celle du FN. Pour autant, notre score est inférieur aux espoirs que la campagne et certaines intentions de vote l'avaient laissé espérer.

    Nous terminons derrière l'extrême-droite, ce dont nous ne pouvons nous réjouir, puisque c'était un objectif clairement affiché que d'être devant, à la fois parce que personne ne devrait tolérer qu'une formation fascisante prospère sur le terreau d'une crise, que les principales formations politiques sous-estiment ou ne veulent pas solutionner en dehors d'une idéologie qui, précisément, l'aggrave, mais aussi, et c'est lié, parce que le Fn est un verrou de notre système politique. En effet, il permet au PS d'activer le vote utile comme principal argument de campagne (avec l'antisarkozysme cette année, qui en est une émanation), ce qui lui assure une rente de situation en mobilisant par la peur et assure également la survie de l'objet de cette peur, comme j'avais essayé de le montrer dans mes précédents billets.

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    A qui profite la peur du loup ?

     

    Une fois encore, le stratagème a parfaitement fonctionné. Il apparaît que 30% des votants au premier tour pour Hollande ont hésité avec le Front de Gauche, soit près de 9% du total. Faites le compte vous-même : 11+9 = 20. Bien entendu, sur ces 30%, on peut penser que tous ne nous auraient pas choisi, vote utile pou pas. Mais il est raisonnable de penser que notre potentiel issu de l'électorat Ps avoisine les 5%. Avec 16% des voix, la musique n'aurait pas été tout à fait la même, c'est à dire cette mise en avant assez indécente mais permise par le résultat, de la candidate Le Pen.

    En outre, et j'avais témoigné de l'inquiétude que cela faisait naître dans nos rangs, le traitement mediatique, surtout dans les deux dernières semaines de campagne a été clairement en défaveur de Jean-Luc Mélenchon, c'est à dire au moment où les sondages, avec la réserve que l'on doit émettre quant à leur élaboration, utilisation et analyse, faisaient état d'une progression constante du Front de Gauche et de sa position dominante depuis peu par rapport au Fn. En d'autres termes, notre candidat commençait à être gênant pour la gauche et plus largement, pour l'orthodoxie, les partisans du oui au TCE de 2005 pour résumer.

    La presse a ainsi tiré à boulets rouges durant cette période, insistant là sur le rôle de rabatteur de voix de Mélenchon en faveur du Ps, donc sur les services qu'il rendait au système en place, ici sur ses fréquentations douteuses à droite, pour illustrer là aussi, un homme qui ne pouvait représenter une aspiration au changement. Dans le même temps, la candidate du Fn n'était plus attaquée, plus même sur son programme économique pour le moins fantaisiste. Dans le même temps les media de masse ont occulté notre campagne ou tronqué notre message et on sait que pour nombre d'électeurs, il s'agit du seul moyen d'information utilisé.

    Bien entendu, ce barrage et ce favoritisme indirect envers l'extrême-droite n'expliquent pas à eux seuls le différentiel de vote, mais sans doute nous a t'il aussi coûtés trois à quatre points qui sont allés sur la candidate qui finalement, avait plus ou moins reçue seule le titre d'anti-système. Nous avons aussi commis des erreurs probablement, sans doute pas sur la stratégie mais sur quelques éléments tactiques, plus formels que touchant au fond, que nous ne pouvons pas renier sans donner raison à ceux que nous combattons.

    Pour une analyse fine et chiffrée du vote, qui montre que nous progressons bien plus vite que la droite fascisante, là où nous avons pu porter notre projet :

    http://www.jean-luc-melenchon.fr/2012/04/25/apres-le-premier-tour-un-moment-de-pause-clavier/

    http://www.jean-luc-melenchon.fr/2012/04/28/le-vote-utile-a-favorise-lextreme-droite/

    Quoiqu'il en soit, le résultat n'a pas le même visage et ce qui s'en est suivi également, que si nous étions arrivés devant Le Pen et à ce titre, les votants utiles et certains media de gauche en sont responsables et doivent continuer la réflexion à ce sujet. Certes François Hollande est arrivé en tête du premier tour, avec une marge tellement confortable que la peur d'un nouveau 21 avril ne pouvait se justifier, cet écart étant déjà connu, mais paradoxalement, et du fait de notre arrivée derrière l'extrême-droite, la campagne s'est résolument tournée vers les thématiques chères au Fn et déjà bien légitimées par l'Ump durant les cinq dernières années. Le vote utile, comme déjà démontré pourtant, a donc une nouvelle fois profité au loup qu'il prétend chasser et a contribué à évacuer toutes les thématiques sociales, donc préférentiellement de gauche, des débats d'entre deux tours et sans doute aussi, des législatives à venir. La dynamique de la superbe campagne du Front de Gauche est donc à reconstruire, ce que nous allons tenter de réaliser évidemment. Il n'y a pas eu plus d'une heure entre le léger dépit après les résultats du premier tour et l'envie de repartir livrer bataille immédiatement.

     

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    J'en viens donc au scrutin qui vient et revêt une importance considérable. Certes, Hollande sur l'élan de rejet du précédent président à réussi à s'imposer, avec une marge cependant bien plus réduite que prévue, et témoignant une nouvelle fois de l'inversion de la dynamique résultant du choix des électeurs hésitants avec nous. Mais pour autant et comme je viens de le dire, c'est plutôt la droite et sa frange la plus dure qui a le vent en poupe, au moins sur la thématique. Il serait pourtant suicidaire pour la gauche dans son ensemble de ne pas prendre enfin conscience que sans traitement adéquat de la crise, de ses causes profondes et la financiraisation de l'économie en est une des principales, le lit sera fait pour une droite recomposée autour du Fn ou pour le moins de ses idées. Or c'est ce qui se passera si le Ps échoue et il échouera s'il reste sur ses positions idéologiques, à savoir la fidélité aux dogmes gravés dans les traités européens. Les premiers signes ne sont pas très encourageants quant à la volonté de Hollande de réellement s'opposer à Merkel sur le traité budgétaire, condition pourtant essentielle pour avoir l'espoir de relancer l'économie au sein de l'Union et probablement de la sauver dans le même temps. Le nouveau président joue son quinquennat sur ces premières décisions à l'échelon européen. S'il cède, l'austérité est garantie et le scenario à l'espagnole ou à la grecque aussi, avec le corollaire de misère et le danger politique qu'elle engendre.

    Aussi, le choix de nos députés peut-il avoir un impact essentiel sur la politique qui sera menée. Le seul moyen de se garantir une fermeté positive sur le plan social de Hollande, c'est de l'encadrer fortement avec un contingent le plus important possible du Front de Gauche. Cette fois-ci le vote utile ne peut plus être invoqué dans une situation où l'Ump est très affaiblie, notamment par le Fn, et par les divisions qu'il se promet de créer. Plus encore ce ne serait pas un service à rendre au PS que de se croire une nouvelle fois hégémonique à gauche et de le laisser camper sur son immobilisme programmatique destiné à la faillite, comme cela a été le cas pour tous les autres social-démocraties du continent, engluées dans leur tropisme néolibéral qui les a conduites à appliquer la même politique, à peu de choses près, que la droite, pour un résultat catastrophique. Si la gauche échoue cette fois-ci, l'alternance aura sans doute une couleur bleue très foncée. Nous ne pouvons pas nous le permettre, pas plus qu'au Ps de nous y mener.

    C'est dans ce cadre là que le Front de Gauche entre avec une force et une motivation intactes, prêt une nouvelle fois à promouvoir son programme, l'Humain d'abord, qui met la priorité sur le social et pas l'exclusion, sur la structure financière de notre économie plutôt que sur les boucs émissaires variés issus pourtant des catégories les moins aisées. Jean-Luc Mélenchon, sur proposition des communistes et avec l'accord de la base a choisi de se présenter à la députation dans une région type pour illustrer les méfaits des politiques menées ces dernières décennies et tenter une nouvelle fois de substituer au sur-place toxique des formations principales, à la haine prônée par l'extrême-droite, un programme cohérent, solide et respectueux de tous. C'est une preuve de courage politique, car le risque est grand mais l'enjeu le dépasse de loin. Bien entendu, certains essaieront une nouvelle fois de détourner notre combat, de le ramener à des querelles de personnes, de l'amalgamer dans le sac bien commode des extrêmes réunis. Mais nous avons aussi besoin, dans un contexte et un système politique qui sont ce qu'ils sont, de pouvoir avec un éclairage national, susciter un débat qui porte haut et loin, tant la volonté de nous flouter du paysage politique est grande chez certains. Ce sera encore une fois difficile et enthousiasmant, mais il nous faut repartir au combat ! 


    J.-L. Mélenchon Hénin-Beaumont 12.05.12 par lepartidegauche

  • Rien n'arrête une idée dont le temps est venu

    C'est la philosophie politique qui dessine l'avenir du peuple. C'est le nombre qui lui donne réalité. Ne vous laissez pas enfermer par ceux qui, plus ou moins consciemment, plus ou moins par atavisme, veulent vous diriger, en manipulant vos peurs, vers un conservatisme, qui pour 90% d'entre nous, ira contre nos intérêts. Ne les laissez pas bénéficier d'un éventuel succès de leur instrumentalisation du Fn, votez pour que la démocratie ne soit pas une bouteille vide, votez pour que la raison et le coeur remplacent les calculettes (déficientes) et les porte-feuilles, votez Front de Gauche !

    Il y avait hier, 60000 personnes sous le hall numéro 1 du parc des expositions de Paris, porte de Versailles, dont votre serviteur. Enormément de jeunes s'étaient déplacés. Ils sont les prochaines décennies de notre pays, son dynamisme futur, sa fierté. Nous étions tous réunis dans le désir d'être libre de notre choix, de notre vote, de nos espoirs et de nos colères, de nos projets. Nous étions tous convaincus que la peur ne doit pas guider la main qui met le bulletin dans l'urne. Nous étions tous conscient d'offrir notre bras à l'Histoire. 

    La peur n'a rien de rationnel, la peur est la marque des esclaves. Nous sommes des femmes et des hommes libres. Pour que cette liberté ne soit plus l'otage d'un chantage de ceux qui veulent gouverner nos esprits, mettons le Fn à sa vraie place, tout au fond des égoûts. Le Vote utile, c'est le vote Front de Gauche !

    Prenez le temps, s'il vous plait, d'écouter en intégralité le discours tenu hier à la dernière grande réunion avant le premier tour :

    http://www.jean-luc-melenchon.fr/2012/04/19/discours-de-la-porte-de-versailles-a-paris/

    Vous y entendrez tout ce que les media veulent cacher, ce qu'ils ne veulent en aucun cas laisser atteindre vos esgourdes. Pourquoi à votre avis ?

    Pourquoi pas un mot ou presque aujourd'hui pour rendre compte de la manifestation d'hier soir, qui a constitué le plus rassemblement en intérieur de cette campagne, tous candidats confondus ? Pourquoi pas un extrait des propos de Jean-Luc Mélenchon alors même que sa cohérence, sa lucidité, est à même de convaincre énormément de monde. Serait-ce cela que ne veulent pas certains ?

    Quasiment rien dans les media pour le Front de Gauche donc. Et au contraire, grand tapis rouge déroulé pour le Fn et réactivation de la menace comme par hasard, juste avant le terme de la première partie de la campagne. De quoi faire tilt dans les cerveaux pas totalement endormis non ? Il me souvient d'un temps où la bourgeoisie proclamait qu'elle préférait un petit moustachu au Front populaire. La bonne bourgeoisie d'aujourd'hui ayant choisie Hollande, je vous laisse deviner à qui le vote Ps est vraiment utile...Ne trouvez vous pas qu'il est temps de se réveiller ?

    La visionnage du documentaire de Pierre Carles, en libre accès sur son site, pourra vous y aider. Il montre comment le traitement mediatique de la campagne a été clairement orienté vers un candidat en particulier...

    http://www.pierrecarles.org/

    Mais comme l'a dit Victor Hugo, rien n'arrête une idée dont le temps est venu.

  • Résistez !

    L'establishment a choisi son candidat, comme Wall Street avait soutenu Obama, pour surtout ne pas être inquiété. Ayez bien à l'esprit que les gens qui choisiront Hollande voteront pour la préservation de ces intérêts. Regardez ces vestes qui valsent, les vendus à l'Ump qui choisissent un nouveau cheval car le précédent est en chute libre, regardez cette presse qui bientôt va nous sortir une photo de Mélenchon jouant au ping-pong avec Staline, regardez par comparaison cette étonnante mansuétude envers la candidate de la haine. Le vote efficace, c'est celui qui se dirige vers le Front de gauche. La démocratie ne doit pas être tronquée par la peur, la soumission, le conformisme. Les puissants, ingrats, ne vous en seront pas reconnaissants pour autant si vous les favorisez par le choix qu'ils vous incitent à faire. Résistez !


     

    jean-luc mélenchon,front de gauche,présidentielles 2012,résistance


  • Une semaine pour ouvrir le champ des possibles

    Plus que sept jours avant le premier tour des élections présidentielles.

     

    Notre candidat a une nouvelle fois réussi son pari de réunir une assemblée géante de plus de 100000 personnes, à Marseille cette fois-ci. C'est la troisième fois qu'une telle réunion a lieu, quand les deux candidats de l'orthodoxie parviennent péniblement à réunir une seule fois autant de spectateurs, dans la capitale, dont un bon nombre payés pour y être.

    Jean-Luc Mélenchon y a fait un discours tout simplement impressionnant d'humanité, de lucidité, riche en perspectives, en espoirs réalistes, espoirs que certains ont intérêt à ne pas voir se matérialiser, les financiers en premier lieu, et tous ceux qui leur sont inféodés plus ou moins consciemment, ce qu'on appelle les élites, les faiseurs d'opinions qui viennent comme Franz-Olivier Giszbert à l'émission des paroles et des actes jeudi dernier et se permettre comme des petits marquis de cours convaincus de leur impunité, d'indiquer aux citoyens ce qu'il faut voter et ne pas voter. Il est temps de leur rappeler que le suffrage universel ne saurait tolérer l'étranglement du choix !

    En tout état de cause, je ne peux que vous conseiller de prendre une heure pour écouter le discours de Marseille, qui plus est si , soit vous ne connaissez pas bien la philosophie politique qui anime le Front de Gauche, soit que vous ayez des a priori ou soyez hésitants :


    J.-L. Mélenchon - Discours de Marseille par lepartidegauche

     

    Pour rappel, dans le programme économique du Front de Gauche il y a :

    Le smic à 1700 euros. Notez bien que cette hausse du salaire minimum qui aura des répercussions sur tous les autres salaires par effet d'entrainement sera compensée dans les petites et très petites entreprises par un transfert de la charge fiscale vers les grandes structures qui, paradoxalement, payent aujourd'hui moins d'impôts que les petites. En clair, l'impôt sur les sociétés sera diminué pour les PME, alors qu'il augmentera pour les grosses entreprises. L'effet de cette hausse sera de doper la consommation et donc l'activité, avec une répercussion sur l'économie locale par la mise en place d'un protectionnisme intelligent et négocié avec les pays à bas coût.

    Le nivellement des hauts revenus, qui ne pourront dépasser 20 fois la valeur des plus bas. C'est une mesure de partage des richesses afin là aussi de libérer de l'argent pour irriguer l'économie, consommation, redirection des bénfices vers les investissement plutôt que la rémunération des actionnaires.

    La lutte contre la finance qui vampirise l'économie : ouverture immédiate de négociations pour changer les statuts de la BCE afin qu'elle prête directement aux états, ce qui aurait pour effet de court-circuiter le secteur financer et échapper au chantage sur la dette, en même temps que de nous faire économiser la charge des intérêts qui est à l'origine de son creusement. Il sera ensuite plus facile de s'attaquer à la spéculation : interdiction des ventes à découvert, taxes sur les flux financiers, remise en place d'un contrôle des capitaux pour assécher les paradis fiscaux et l'évasion fiscale.

    La restauration des services publics durement touchés par la révision générale des politiques publiques qui l'ont totalement désorganisé et en ont entravé l'efficacité. EDF sera par exemple, de nouveau la propriété de tous et ses activités illégitimes à l'étranger feront l'objet de revente qui permettront de financer la nationalisation et les investissement nécessaires, notamment pour assurer la sécurité mise à mal par un management de la rentabilité dans les centrales nucléaires, en attendant le referendum qui permettra de discuter de la sortie de cette énergie.

    Le programme économique du Front de gauche est parfaitement chiffré et réalisable. Les recettes prévues sont même exédentaires de 70 milliards d'euros, ce qui met à l'abri de fluctuations de conjoncture non prévues ou d'efficacité moindre qu'escomptées des mesures de relance. 

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    Il y a bien entendu bien d'autres raisons de voter pour Jean-Luc Mélenchon le 22 avril car le projet porté par le Front de Gauche est le plus ambitieux et surtout le seul réellement capable de changer une situation à bien des égards dramatique. Vous avez quelques jours encore pour réfléchir et faire le bon choix, celui d'une société libérée de la compétition de tous les instants de tous contre chacun, de l'inféodation à la finance et à une hégémonie américaine à bout de souffle. Il reste une semaine pour ouvrir le champ des possibles.

  • La signification de notre choix

    Il reste deux semaines avant le premier tour des élections présidentielles. La dynamique de notre candidat est toujours excellente, après la nouvelle réussite de l'assemblée de Toulouse qui a réuni 70000 personnes. Le Front de Gauche s'affirme comme une force politique capable de gagner et comme celle qui, à gauche, a le meilleur potentiel pour l'emporter contre un adversaire de droite. Jean-Luc Mélenchon endosse donc la stature présidentielle, bien qu'il ne soit là que pour permettre l'édification d'une nouvelle constitution. Celle-ci permettra de redéfinir la vie politique en vue d'une moins grande concentration des pouvoirs, d'un retour à la souveraineté citoyenne. C'est à ce titre qu'il se pose en rassembleur, non seulement de toute la gauche, par les valeurs de solidarité et de partage que le programme, l'Humain d'abord, met en avant, mais aussi une bonne partie de la droite, en réaffirmant la pertinence de notre modèle historique, la portée universaliste de sa philosophie, le caractère profondément non aligné de notre tradition géo-politique, tout ce qu'ont bradé les élus de l'Ump depuis qu'ils sont au pouvoir, avec malheureusement, la complicité pas toujours passive des socio-démocrates.

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    Ce billet a pour objet de souligner en quoi le projet du Front de Gauche peut permettre un véritable changement, en s'attachant à montrer que la clé en est le retour de la souveraineté citoyenne. La lutte contre la finance en constitue la première étape, indispensable.

    Le secteur financier est une véritable hydre omnipotente qui non seulement, aspire le suc vital de l'économie, mais nous prive désormais de notre possibilité de choisir les politiques que nous voulons mettre en oeuvre (voir tous mes précédent billets sur la crise). Il s'agit bel et bien de combattre pour le maintien de la démocratie. Or si, parfois du bout des lèvres, les formations politiques dites de premier plan, Ump et Ps, ont admis qu'il y avait un problème avec la finance, quelle est réellement leur volonté d'en découdre ?

    Dans mon précédent billet, j'évoque la future attaque des marchés financiers contre notre pays. Ce n'est pas une prophétie illuminée. The Economist, célèbre journal économique ultra-libéral, porte-parole officiel du monde de l'argent, a sommé la France de se réveiller et de s'adapter, sous peine d'y être contrainte par certains évènements. C'est une menace à peine voilée quand on sait qui parle à travers les pages de cet hebdomadaire britannique. Il est donc à peu près certain que dès l'élection du prochain président, quel qu'il soit, je dis bien quel qu'il soit, la finance fera automatiquement monter la pression, en spéculant sur la dette, pour bien signifier au nouveau vassal qu'il ne doit pas sortir d'un chemin bien identifié, à savoir la privatisation de tout ce qui constituait le périmètre de l'Etat, dans sa dimension sociale, mais parfois aussi régalienne.

    Face à ce danger, nous savons tous que le "champion" de l'Ump n'aura pas d'états d'âme. Il partage l'idéologie qui a cours a Wall Steet et à la City de Londres. Il réaffirmera son allégeance, celle qu'il n'a jamais mise en cause durant les cinq ans de son mandat, avec l'efficacité économique catastrophique que nous avons pu constater, bilan calamiteux qui, avec la conjonction de la crise, aurait pu être dramatique, si les restes de notre modèle social et protecteur n'avait pondéré la dépression que nous avons connue, et qui est toujours l'état économique du monde à l'heure où je parle.

    Le représentant du Ps lui, n'a pas embrassé totalement les dogmes néolibéraux, mais ils les acceptés depuis longtemps. Au nom des traités européens auxquels sa fidélité s'attache en priorité, (c'est un des tenants du oui au TCE ne l'oublions pas), il nous dira qu'il n'y a pas d'autres choix que de réduire les dépenses pour rassurer les marchés et se conformer au dernier traité budgétaire voté par la majorité, avec le concours passif d'une majeure partie du Ps, qui s'est abstenu. La seule égratignure à l'orthodoxie qu'il concède dans son programme, c'est de négocier l'ajout d'un protocole non contraignant ciblant la relance, dans le dit dernier traité, celui qui conditionne l'aide du mécanisme d'aide financière, le MES, à l'inscription de la "règle d'or" budgétaire, c'est à dire à la réduction dans un domaine stratégique, de la souveraineté citoyenne. Cela sans débat d'aucune sorte, je ne parle même pas d'un referendum...

    Or que signifie aujourd'hui réduire les dépenses et quelles conséquences peut on observer dans les pays où, sous le joug de la Troïka (Commission européenne, FMI, BCE), ces politiques d'austérité sont appliquées ?

    Cela entraine des coupes dans les budgets nationaux : moins de services publics, moins d'aide aux plus démunis etc..., cela veut dire réduction des salaires, "assouplissement" du droit du travail, au nom de la nécessaire compétitivité, privatisation et libération des énergies, c'est à dire offrir sur un plateau les infrastructures financées par l'Etat aux appétits des spéculateurs d'un côté, ne plus permettre les rapports de force collectifs dans le monde du travail, pour pressurer les salariés et leurs revenus, de l'autre.

    Le résultat est édifiant. La Grèce a vu son PIB chuter de plus de 15% depuis que la saignée est pratiquée. Or, comme tout bon médecin du 17éme vous l'aurait dit, si la saignée ne donne pas de résultats positifs, alors c'est qu'il faut en refaire une. Mais la tendance est la même au Portugal, en Espagne, en Irlande. Partout l'austérité réduit l'activité, donc les rentrées fiscales, donc augmente la dette, que les marchés veulent voir réduite, ce qui entraine de nouveaux plans de rigueur, qui dépriment l'économie etc... Bienvenue chez Ubu roi !

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    Comme il y aura bien un petit malin pour me lire, il m'objectera que l'Allemagne elle s'en est sortie en choisissant ce modèle. C'est vrai, selon un point de vue qui est celui des exportations et de l'excédent commercial, mais cela a des contre-parties très graves.

    La stratégie qu'a employée les gouvernements depuis Schroeder, un "socialiste", c'est celui de la désinflation compétitive, la réduction des coûts. Le moyen : réduction des salaires et précarisation du travail, mais aussi et surtout, appui sur la consommation des pays partenaires, en grande majorité les membres de l'Union, qui, par leur déficit budgétaire et commercial, fournissent les consommateurs pour les produits allemands.

    Ce système ne peut donc fonctionner que si un seul pays l'utilise et encore son efficacité est limitée dans le temps car il aggrave la dette, aussi bien privée que publique des autres états. Il en a résulté une composante de la grande crise mondiale qui a éclaté en 2007, celle qui a été appelée crise des dettes souveraines (délicieux oxymore comme savent en créer les néolibs). Non seulement le modèle allemand ne peut être étendu sous peine de se voir invalider, car si tout le monde réduit les salaires et la dette en même temps, plus personne ne peut acheter et tout se casse la figure, mais de plus, il a été un ferment de la crise de l'Union qui a mis l'euro en grand danger de disparition, danger qui n'est toujours pas écarté pour l'heure.

    Par ailleurs, il a entrainé un des reculs sociaux les plus rapides des pays développés, comme le souligne le dernier rapport OCDE Croissance et inégalités de 2011, qui observe que les inégalités y ont fortement augmentées, à plus grande vitesse que dans le reste des pays occidentaux. Les 20% de travailleurs pauvres, le taux quasiment deux fois plus élevé qu'en France de temps partiels sont là pour en témoigner. 

    Voilà donc ce qui nous attend, si nous choisissons un des deux candidats de l'orthodoxie. La prise de pouvoir définitive de la finance, l'accélération de la crise économique, avec je ne sais quelle catastrophe à la clé.

    Le Front de Gauche lui a choisi de résister. Il y a des moyens pour le faire. Pour autant, il ne faut pas s'imaginer une sinécure. Il y aura une lutte acharnée et des secousses sévères. Mais c'est le prix de l'insoummission et de la liberté, c'est le coût de l'émancipation et de la souveraineté. Nous ne serons pas seuls. Nous pouvons compter sur les populations étranglées par cette oligarchie qui ne dit pas son nom. Elles sont à la recherche d'un espoir, d'un levier. Nous pouvons donner le signal de l'insurrection contre le secteur financier.

    Quelle peut donc être la réponse d'un gouvernement qui s'opposerait au chantage des puissances de l'argent ? En premier la banque centrale. En retrouvant la possibilité d'emprunter auprès d'elle à très bas coût, 1% au plus, ce que font aujourd'hui les institutions privées sans pour autant financer l'économie réelle, nous court-circuitons les marchés qui font pression sur la dette en faisant monter les taux d'intérêt, la renchérissant d'autant et pesant ainsi pour que soient mise en place les "bonnes " réformes.

    Le souci, c'est que les traités européens l'interdisent. Il faudra donc rapidement en discuter avec nos partenaires en liant de nouvelles alliances. Le but est d'assouplir la position allemande. Nos voisins germaniques sont en effet assez chatouilleux sur les politiques monétaitres, en raisons de traumatismes historiques qu'ils n'ont pas réussi à dépasser. Je ne vais pas rentrer dans les détails car ce billet va sinon être interminable. Il faudra de toutes façons que la banque centrale change de statut.

    Pour le moment , la France, qui est tout de même la deuxième économie de la zone, s'est gentiment ralliée aux injonctions de Merkel. On peut envisager une nouvelle façon de procéder, sachant que si la France claque la porte et soit désobéit aux traités, soit quitte purement et simplement la zone euro, l'Allemagne sera en difficulté (les interdépendances jouent des deux côtés), malgré sa relative arrogance actuelle. Il est également de son intérêt que notre pays puisse avoir ses contreparties, sachant qu'à terme, c'est une véritable résolution de la crise que porte le programme du Front de Gauche. Il n'y a en effet pas d'autres solutions que de mettre au pas la finance si on veut en sortir par le haut et pouvoir discuter avec les autres puissances mondiales d'un nouveau système monétaire qui rétablisse un équilibre mis à mal par l'hégémonie du dollar.

    Une autre possibilité est d'emprunter de force, comme il est possible, aux banques françaises qui iront elle-même se refinancer auprès de la BCE au même taux. L'institution de Francfort a déjà renié l'essence des traités en les contournant pour prêter plus de 1000 milliards d'euros aux banques, avec pour objet de les sauver une nouvelle fois de la faillite et leur permettre de continuer d'acheter des obligations d'état, c'est à dire de financer la dette, à des taux là, très sympathiques, parfois cinq à six fois supérieurs à celui auquels elle se servent à la BCE. C'était ça ou la disparition de la zone euro.

    L'air de rien, c'était déjà une victoire des idées alternatives, celles que les nonistes de gauche émettent depuis près de sept ans maintenant. Tout cela a bien entendu été maquillé, mais les observateurs ne s'y sont pas trompés. En résumé donc, la BCE n'aura pas le choix que de prêter aux banques françaises qui viendront y pleurer après le vilain traitement que l'Etat français leur aura fait, c'est à dire les forcer à faire ce qu'elle devrait faire tout le temps : financer l'économie réelle et non pas la spéculation. Si elle ne le fait pas, le secteur financier s'effondre, l'euro disparaît...Chiche ?

    Il faut rappeler que les traités ont déjà été violés, notamment quand la France et l'Allemagne (hé oui quand ça l'arrange) avec d'autres pays, se sont tranquillement assis sur les critères de Maastricht, gravés pourtant dans le marbre. Je n'ai pas souvenir que la Terre ait tremblé à ce moment là... En outre, en Amérique du Sud, il y a des exemples d'états qui, après avoir subi l'autorité destructrice du FMI, se sont libérés du carcan financier. L'argentine est là pour en témoigner. Certes, il y eut des secousses au début, mais depuis le redressement est spectaculaire surtout par opposition à la situation qu'avait entrainé les directives néolibérales du FMI.

    Voilà pour ce point qui me paraît crucial car il est au coeur du programme du Front de Gauche. Nous pouvons résister à la finance et nous DEVONS le faire pour sauver l'économie et nos modèles sociaux. Personne d'autres que le Front de Gauche ne le propose dans ces termes.

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    Dans un second temps et toujours sur le thème de la souveraineté citoyenne, c'est à dire le pouvoir pour l'électeur de choisir réellement quelle politique il veut mener, quelle qu'elle soit et quel que soit son degré de pertinence par la suite, j'aimerais évoquer une nouvelle fois le positionnement de Jean-Luc Mélenchon, qui se pose clairement en rassembleur du non au TCE en 2005.

    Le piétinement de ce vote par nos dirigeants est resté dans toutes les mémoires et témoigne de façon presque caricaturale du contournement de la volonté populaire qui se généralise depuis une dizaine d'années. Puisque j'évoque le combat de cette campagne refendaire, je ne peux également manquer de la relier avec l'actuelle attitude de la presse envers notre candidat, tout bonnement révoltante par sa capacité à occulter, la détourner de son sens, ridiculiser le programme et ses sympathisants etc...

    On voit bien là le parallèle avec 2005 car non seulement à l'époque les media n'avaient eu d'attention que pour le Oui, mettant une nouvelle fois la déontologie au placard, mais qui plus est, ils n'ont jamais encaissé leur défaite cinglante et la mobilisation des nonistes qui l'avait entrainé. Quoi de moins étonnant alors, qu'ils renouvellent le traitement journalistique totalement orienté qui avait prévalu il y a sept ans, lorsqu'on se rend compte que c'est bien le camp du Non, celui du refus de la confiscation de la politique, celui de la défense d'un modèle social protecteur dissout par les injonctions libérales gravées dans les traitées, celui d'une Europe différente au sein de laquelle l'influence française ne serait plus ringardisée par ses propres représentants, qu'ils doivent de nouveau affronter.

    Voici un article d'Acrimed sur le traitement médiatique de la campagne du Front de Gauche :

    http://www.acrimed.org/article3802.html

    Jusqu'à quand permettrons nous donc que des faiseurs d'opinion qui se veulent pluralistes mais défendent mordicus une restriction du choix démocratique à deux possibilités qui sont juste deux nuances différentes de la même couleur, décident de qui est légitime à recevoir notre voix ? L'élection au suffrage universel sous-tend l'égalité de tous les citoyens et la liberté inaliénable de leur choix, elle implique la reconnaissance de leur responsabilité. Nous ne sommes pas des enfants, pas plus que des chiens à qui on indique là où il convient de faire. Voter pour Jean-Luc Mélenchon, c'est aussi réaffirmer pleinement ce droit à décider de la politique que nous voulons mener, le droit à l'assumer, y compris si elle ne se révèle pas positive à l'usage. La véritable alternance démocratique est là pour précisément corriger des décisions électorales a postériori erronées.

    Enfin, et dans le même esprit de libérer à nouveau la politique du carcan dans lequel l'ont mis la libéralisation de la finance, le projet du Front de Gauche propose de redéfinir nos institutions et d'oeuvrer pour que celles de l'Union soient véritablement démocratiques.

    Chacun de nous pourra participer au chantier enthousiasmant d'une nouvelle constitution qui ouvrira l'ère de la sixième république avec l'objectif affiché d'en finir avec la concentration des pouvoirs, le carriérisme, le cumul des mandats. Nous les citoyens, nous ne devons plus nous contenter de donner des mandats. Nous devons aussi les assumer. C'est en cela que nous devons prendre le pouvoir comme en a fait son slogan le Front de Gauche. Telle est la signification de notre choix.

     

     

     

    Quelques liens :

    Le discours prononcé à Limoges, peut-être le meilleur à ce jour. Il contient toute l'essence du programme et la vision de la société centré sur l'humain et son environnement :

    http://www.youtube.com/watch?v=1w0fFMa5WjU

    Une conférence sur la géopolitique, la politique extérieure, selon une approche souverainiste et alter-mondialiste. Sans doute l'exposé le plus lucide et fin que j'ai entendu sur la question. De quoi confirmer les aptitudes de Jean-Luc Mélenchon à diriger ce pays, au moins temporairement, car il a bien stipulé qu'une fois le chantier constitutionnel effectué, il rendrait les clés :

    http://www.youtube.com/watch?v=g6heICDlWFs

    Un témoignage d'un cadre qui votera Front de Gauche :

    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/521016-ancien-liberal-ec-ure-par-le-monde-du-travail-je-voterai-melenchon.html

     

    L'excellente intervention de Jean-Luc Mélenchon à la matinale de France-Inter ce matin :

    http://www.franceinter.fr/emission-le-79-jean-luc-melenchon-1

    Un article en faveur du front de Gauche et de son candidat dans The Guardian. Vous n'en trouverez quasiment pas en France, comme c'est étrange...

    http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2012/apr/10/jean-luc-melenchon-france-elections?fb=native&CMP=FBCNETTXT9038

     



  • Résistance !

    Dès le 7 mai, quel que soit le candidat élu, la finance va attaquer notre pays. Tout simplement parce qu'il est encore un verrou à l'établissement définitif des politiques néolibérales en faveur des spéculateurs et des actionnaires, qui sont les mêmes. Nos adversaires ne devront donc pas attendre un instant avant de prendre à la gorge le nouveau gouvernement. Si le président sortant est réélu, il ira au devant des financiers pour leur dire qu'ils ont raison et que la France va s'adapter. Si son concurrent du Ps est élu, il viendra au devant de nous pour nous dire, qu'au nom des réalités et des traités européens, il faut s'adapter. Le scenario est connu : c'est celui de l'austérité et de la plongée de l'économie, comme en Grèce, en Espagne, au Portugal, en Irlande. Si la deuxième économie européenne chute, l'Allemagne n'y résistera pas non plus, elle qui a financé ses exportations par la désinflation compétitive (baisse des salaires et précarisation de l'emploi depuis dix ans) et les déficits commerciaux de ses partenaires. Ses exportations dégringoleront donc à la mesure des 60% des échanges qu'elle réalise avec les membres de l'Union. La spirale funeste sera lancée.

    Quelques autres, Jean-Luc Mélenchon le premier, diront aux financiers que nous ne nous rendrons pas. Ce sera un dur combat, mais nous ne serons pas seuls car les peuples européens au contraire de leurs dirigeants, ont assez de l'absurdité de ces politiques qui ne profitent qu'aux rentiers, au détriment des salariés, des petits patrons, des artisans sans parler de la foule de plus en plus nombreuse des marginalisés. L'objet aujourd'hui, c'est de renverser définitivement ce modèle en crise terminale mais dont on essaie néanmoins de nous imposer le cadavre en putréfaction afin d'empoisonner toute velléité d'émancipation.

    Ce qu'il nous faut faire désormais est simple : résister ! Ce qu'il nous faut sauver est essentiel : la Démocratie ! Nous sommes le nombre, nous sommes le Peuple, nous sommes la République, nous sommes la Victoire !

     

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  • Nous prendrons le pouvoir !

    Nous entrons désormais dans la dernière ligne droite de l'élection présidentielle. Le sprint est lancé et celui qui semble avoir la meilleure pointe de vitesse, c'est bien entendu le candidat du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon, porté par la réussite d'une réunion à la Bastille qui a réuni plus de 100000 personnes. Ce succès a d'ailleurs contraint le candidat à abréger son discours pour ne pas engorger plus que de raison, avec les problèmes de sécurité que cela posait, les boulevards rayonnant de la Bastille.

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    Cet évènement préfigure l'insurrection citoyenne que nous appelons désormais de nos voeux, nous qui pensons qu'il est temps d'en finir avec un système politique sclérosé, qui a légitimé et installé des politiques économiques responsables de la crise que nous vivons. Il est temps désormais, dans nos sociétés, de penser l'humain d'abord !

    La dynamique est désormais bien installée et ce n'est pas le drame horrible qui a secoué la France entière en touchant notamment des enfants de la République, qui la fera dévier, n'en déplaise à tous ceux qui ont déjà commencé l'entreprise de récupération, afin d'aviver un peu plus la haine sans laquelle ils n'existeraient pas politiquement.

    Précisément, le projet du Front de Gauche , c'est le vivre-ensemble. Il nous faut pour l'assurer dans la sérénité et la prospérité, d'abord retrouver la souveraineté citoyenne, qui nous a été confisquée, parfois avec notre complicité, parfois à notre corps défendant comme après le vote non au TCE en 2005. En tant que citoyens, nous avons le droit de décider quelle politique nous voulons voir appliquer, dans le respect de chacun. Ce droit nous est dénié aujourd'hui, la dernière atteinte étant celle de l'inscription de la "règle d'or" budgétaire dans les constitutions nationales, règle qui soustrait en fait la gestion de l'argent public aux décisions du peuple, règle directement dictée par les marchés financiers, pourtant directement à l'origine de l'explosion des dettes (voir mes précédents billets sur la question) et par nos représentants politiques qui en partage l'idéologie.

    C'est pourquoi, il est nécessaire de changer nos institutions, pour en finir avec les pratiques de confiscation du pouvoir, devenues au fil du temps insupportables. Nous devons définir de nouvelles institutions, à la fois au niveau national comme à l'échelle européenne. Le besoin s'en fait cruellement sentir et pourquoi ne pas compter cette fois ci, sur un effet d'entrainement qui pourrait faire de l'Europe, enfin, un réel espace démocratique où le choix des citoyens pourrait être respecté et surtout possible. A cette fin, le Front de Gauche propose de convoquer une assemblée constituante, qui aboutira à la naissance d'une sixième république. Elle aura pour objet d'assurer les droits fondamentaux pour tous : l'accès à l'eau et à l'énergie, devenues propriété commune, la préservation des écosystèmes, notamment en inscrivant la règle verte, celle de la protection durable de notre environnement, plutôt que celle dite d'or, celle du court terme et du profit de quelques uns au détriment de tous les autres. La restructuration nécessaire du secteur financier dont la libéralisation aussi bien par les gauches que les droites de gouvernement dans tous les pays occidentaux depuis le milieux des années 70 a conduit à la conjoncture économique dramatique que nous connaissons, sera également réalisée. Elle permettra de juguler la spéculation et de ramener le crédit au rôle qui doit être le sien, à savoir l'essence nécessaire au moteur de l'économie, dans une optique d'investissement responsable, au service de l'innovation et du progrès humain. Pour en savoir plus, écoutez le discours tenu par Jean-Luc Mélenchon dimanche dernier à la Bastille devant plus de 100000 personnes.

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    Le serment du Jeu de Paume / Jacques Louis David

    Il faut désormais se convaincre que ce programme et le candidat qui le porte et qui en cas de victoire s'effacera une fois les nouvelles institutions élaborées, sont clairement en position de gagner ces élections. A gauche, le Ps va payer sa stratégie du rien et perdre petit à petit le capital bien fragile du vote anti présidentactuelliste. Il va notamment souffrir de la comparaison avec le Front de gauche, qui propose un vrai projet sociétal quand les caciques socio-démocrates n'ont toujours rien de mieux que l'accompagnement à l'adaptation au néolibéralisme à proposer. La crise ne leur a rien appris. Quand François Hollande déclare que la finance est l'ennemie, il part le lendemanin rassurer les traders de la City de Londres. Quand il propose, aiguillonné à sa gauche, de taxer les hauts revenus à 75 %, mesure bien incomplète si on la rapporte à la remise à plat de l'impôt sur le revenu préconisé par le Front de Gauche, il s'empresse ensuite de déclarer qu'il n'a rien contre les riches. Aucune direction, aucune conviction, aucune perspective...

    Oui, il va bientôt apparaître que le meilleur candidat pour battre le "champion" de l'UMP, c'est Jean-Luc Mélenchon. Le vote utile à gauche, c'est celui qui peut réellement faire bouger les choses. Et pour ceux qui douteraient de la possibilité pour le Front de Gauche de gagner un deuxième tour de l'élection présidentielle, je soulignerais une nouvelle fois la consistance du programme, sa cohérence et l'impressionnante maîtrise rhétorique de celui qui porte aujourd'hui ses idées, quand en face on ne peut présenter qu'un bilan catastrophique, afficher un catalogue hétéroclite de verroterie pour gogos, une ribambelles de promesses corporatistes qui ne seront jamais tenues (sauf pour les plus aisés comme la première fois). Il n'a pour le moment aucun rival dans l'exercice, primordial, du débat politique. Je ne doute pas une seconde, malgré la roublardise et l'énergie du président actuel, qu'il aurait le dessus en cas de duel d'entre deux tour. Enfin, il fait revenir de nombreuses personnes qui s'étaient éloignées de la politique et réfugiées dans l'abstention, ce qui constitue un vivier délaissé et considérable. La victoire n'est plus inaccessible pour une gauche assumée.

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    Parce qu'au bout du printemps il y a...

     

    Forts de cette dynamique et des nouvelles réunions festives et militantes qui auront lieu en Avril à Toulouse, le 5 et à Marseille le 14 (Jean-Claude Gaudin, sans doute effrayé par la montée en puissance inexorable du Front de Gauche a décidée de ne pas accorder l'autorisation pour cet évènement, sous un prétexte bidon, qui ne traduit que la peur et la mesquinerie. Mais des solutions alternatives sont déjà prévues en cas d'entêtement du maire de la ville), forts de cette dynamique disais-je, nous les citoyens de France, au soir du 6 mai, nous prendrons le pouvoir !

     

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    ...le temps des cerises !

     

  • Prendre parti

    Nous voilà à moins de deux mois désormais d'une échéance électorale très importante en France. Ces présidentielles ne devraient pas pouvoir être isolées du contexte mondial, notamment économique bien entendu, puisque la crise se poursuit, selon les modalités que j'avais évoquée dans mes précédents billets sur la question.

    Nous vivons certes en ce moment une légère acalmie sur le front des dettes souveraines (en réalité tout sauf souveraines mais bon), pause qui doit tout à l'intervention tardive mais cette fois-ci dans les grandes largeurs, de la BCE. La banque centrale européenne s'est en effet décidé à lancer une quasi création monétaire, à l'opposé de ses beaux principes, tout en restant en façade dans les draps immaculée de la rigueur orthodoxe. C'est donc près de 1000 millards d'euros de liquidités qui ont été avalées par les banques, en deux opérations de refinancement à trois ans, dont l'objectif principal était de faire baisser la pression sur les taux d'intérêts de la dette des états, quasiment insoutenable depuis la fin de 2011 en Italie, en Espagne, au Portugal et dans certains autres pays, sans compter la Grèce, depuis longtemps incapable de se financer sur les marchés et sans solution alternative puisque les traités européens interdisent aux banques centrales de financer directement les états.

    C'est pourtant cette impossibilité que, contrainte et forcée, pour sauver l'euro, la BCE a contourné en abreuvant le secteur financier d'euros, tout en lui conseillant d'acheter des obligations, mais sans pour autan avoir les moyens de l'y obliger. Les banques se sont fait tirer l'oreille, préférant souvent mettre en dépôt les sommes prêtées à 1% (quasiment données) par la BCE, auprès de la BCE elle-même, à des taux ridicules (0,25%) signe d'une totale absence de confiance dans la stabilité du système financier. Elles ont aussi profité de ces facilités pour faire rouler leurs propres dettes et continuer par ailleurs, à spéculer, puisque rien n'a été fait pour restreindre les possibilités dans ce domaine. Mais vu l'énormité des sommes engagées par la banque centrale européenne, le marché des dettes souveraines s'est tout de même détendu courant décembre, descendant légèrement sous les 5% pour les deux grands pays méditerranéens, tandis que le Portugal lui, miné par la récession et probable candidat à la succession de la Grèce est toujours lui, soumis aux attaques des financiers. Cela montre bien, s'il en était besoin, que le calme est très fragile et provisoire, tant la situation des deux pays de la péninsule ibérique est délicate (près de 25 % de chômage en Espagne)

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    En parallèle, l'Union européenne s'enferme dans sa stratégie de l'austérité et de la rustine institutionnelle, qui sans le soutien in extremis de la BCE aurait viré à une implosion certaine. Quoiqu'il en soit cette politique a des conséquences pour le moins fâcheuses et inquiétantes pour l'avenir.

    D'une part, la pression mise sur la Grèce en matière de désentettement sauvage produit des résultats catastrophiques : le PIB a ainsi chuté de plus de 7% au dernier trimestre 2011 (sur un an) et de près de 15% au total depuis le début de la saignée, qu'un médecin du 17ème siècle n'aurait pas reniée. Il se produit là l'effet habituel de l'austérité, qui réduit l'activité et donc les ressources fiscales et donc l'endettement, ce qui donne prétexte à la troïka en charge du dossier grec (Union européenne, FMI et BCE) pour réclamer plus d'effort de réduction de déficit. Le cercle vicieux dans toute sa splendeur. On attendra sans doute longtemps que ce triumvirat sans légitimité démocratique s'attaque avec la même fermeté aux évidentes faiblesses de l'état grec et notamment son impossibilité à recouvrer l'impôt que lui doivent certaines catégories privilégiées comme les armateurs ou le clergé orthodoxe (tiens lui aussi)

    Il y a dans la situation grecque, à la fois la matérialisation de ce que les nonistes de gauche redoutaient au moment de leur contestation du TCE et la préfiguration de ce que sera bientôt l'Union si on laisse cette évolution se dérouler sans entraves. Non seulement les préceptes économiques des élites actuelles sont ineptes et prouvent leur toxicité, ce depuis 30 ans mais avec une irréfutabilité d'airain depuis le déclenchement de la crise en 2007, mais également, l'obstination des représentants politiques unis dans leur néolibéralisme nous entraine vers une mis à bas de la démocratie. POur preuve, on soulignera les propos outrés suite à la proposition de referendum de Papandreou en Grèce, les évocations à peine feutrées de la gêne ou de l'agacement vis à vis des élections législatives d'avril dans ce même pays, ou encore et bien évidemment, les mécanismes de contrôle budgétaire interdisant les déficits, ce qui soustrait de la souveraineté des citoyens ce levier essentiel de la politique, le tout sans qu'ils n'aient été aucunement consultés.

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    Sur le sujet, la position de Jean-Luc mélenchon :

    http://www.jean-luc-melenchon.fr/brochures/tribune-libe-120220.pdf

    Si on ajoute à ce tableau sombre mais malheureusement très factuel, les tensions entre pays, nés de la crise de la dette, mais plus globalement de la mise en compétition des pays membres entre eux, la détresse sociale qui progresse partout, même si elle se concentre surtout en Grèce et en Espagne pour le moment, la montée en corollaire de l'extrême-droite partout en Europe (voire Orban en Hongrie, mais la France est particulièrement bien placée dans le domaine), les frictions géo-stratégiques au moyen-orient, le déclin économique des Etats-Unis toujours aussi mal en point, tout est réuni pour déboucher sur un épisode particulièrement pénible.

    Dans ce contexte, que penser des élections présidentielles française ? Il est évident que le sort du monde ne dépend plus de la France depuis belle lurette. Mais d'une part, il faut bien commencer la lutte quelque part, d'autre part notre pays fait partie de l'Union et a encore un rôle majeur à y jouer , pour peu qu'il retrouve un peu d'allant et de confiance en lui-même, dans les valeurs universelles qui l'ont marqué. L'Union, elle, premier marché mondial, qu'on écouterait donc avec attention si elle parlait d'une voix forte, y compris et surtout, si elle développait une parole de rupture, de changement, l'Union donc, peut, elle, décider, du moins influer sensiblement sur le devenir de notre planète.  Or, la France peut encore avoir un impact dans ce que peut-être l'Union, si elle décide d'adopter une attitude différente de celle qui est la sienne depuis trente ans.

    Qui parmi les candidats, porte cette potentialité de changement ? Il n'y en a qu'un et c'est celui du front de gauche.

    Il y a deux principales raisons à cela, c'est que dans son programme, d'une part, la compréhension de la crise entraine une volonté de réduire le secteur financier au rôle qu'il doit tenir, c'est à dire financer l'économie réelle, d'autre part rénover en profondeur la vie politique et la proposition de réunir une assemblée constituante est une initiative des plus cruciales, qui, dans le contexte actuel, pourrait créer une dynamique pourquoi pas similaire à celle qui a suivi les Etats généraux en 1789. Le système est moribond, il faut d'urgence penser à l'avenir et à une reconstruction du politique et partant, de l'économique qui lui est lié.

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    Je conseille à tous ceux qui, abreuvés de l'opinion mediatique autorisée, seraient sceptiques sur la qualité, à la fois du programme et du candidat du Front de gauche, de lire les billets de son blog, toujours très informatifs et d'une lucidité sans égale en comparaison des autres postulants à la présidence, les deux principaux les premiers, et d'écouter, voire de participer à ses meetings qui se révèlent à chaque fois, comme une rencontre politique d'où émane un discours de gauche, social, républicain et pédagogique qui n'avait pas été entendu depuis longtemps. A ce titre, il ne faut pas manquer celui qui se déroulera le 18 mars à la Bastille, dont le thème sera la démocratie et les institutions, thème d'actualité au moment où nos dirigeants étouffent la souveraineté citoyenne en se servant du paravent européen, pour mieux imposer un régime économique qui a fait les preuves de ses méfaits. Cette réunion pourrait bien marquer un tournant dans la campagne, par l'affluence qu'elle va entrainer et la force du discours qui y sera tenu.

    La gravité de la situation est telle aujourd'hui que les expédients d'une alternance qui résulterait du vote utile, en réalité de la négation du choix électoral, apparaissent comme totalement sous-dimensionnés face à une crise de système, qui à moins d'un véritable changement de cap, nous mène droit dans le mur. Pour ma part , je choisis Jean-Luc Mélenchon, parce qu'il est temps que le pouvoir nous reviennent à nous les citoyens. L'heure est venue de solidement prendre parti !

    http://www.jean-luc-melenchon.fr/