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affaire depardieu

  • Meilleurs veules !

    Une nouvelle année de crise s'achève, sans la moindre lueur d'espoir quant à la volonté politique de la solutionner, ou même ne serait-ce que, parce que c'est le point de départ obligé, l'apparition d'une étincelle de lucidité qui nous rassurerait sur sa compréhension, de la part de nos représentants.

    Forts ce cette léthargie plus ou moins organisée, ce sont même les tenants du système, ceux qui préconisent encore moins d'Etat, toujours plus de libéralisations, de flexibilité des emplois, de compétition de tous contre chacun, qui pérorent et poussent leur avantage, contribuant par là-même, car ils sont malheureusement écoutés servilement par cette ancienne gauche devenue néolibérale qu'est le PS aujourd'hui, à saper un peu plus une économie déjà bien malade de leurs médications répétées.

    Les voilà aujourd'hui qui dénoncent en secouant d'effroi leurs perruques poudrées, ce retour de l'esprit de 1789, dont on ne saurait pourtant être plus éloigné en ce moment, pour préparer à un nouveau coup de poignard porté au principal pilier de la solidarité institutionnelle, l'impôt sur le revenu. C'est la figure d'un acteur finissant, gonflé comme un noyé, qui a été choisie pour instiller cet énième hypocrite débat sur l'enfer fiscal français. Depardieu serait donc un de ces nombreux angelots dont on aspire la substance vitale jusqu'à les rendre exangue, tout du moins s'ils n'avaient pas le réflexe contraint de la survie et donc de l'exil en terre protégée (Belgique, Suisse etc...)

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    L'optimisation fiscale vue par Depardieu

     

    Le Ps, décidément bouffi de médiocrité, plutôt que de légiférer comme l'on fait ces bolcheviques d'américains avec leur taxation différentielle, idée reprise par le Front de Gauche au moment des présidentielles, n'a rien trouvé de mieux pour ne rien faire, que de stigmatiser l'acteur. Cela occupe l'espace médiatique, évite le débat, permet de ne surtout pas en venir à la loi, pourtant nécessaire. Car en effet qui pourrait sérieusement donner raison à ces individus qui ont depuis longtemps oublié ce que la citoyenneté implique et qui râlent comme un agonisant à l'idée de payer l'impôt dont ils doivent s'acquitter. Et la presse compatissante de se pencher sur les sommes versées, en inversant rarement la focale, c'est à dire en s'interrogeant sur ce qui reste après que le devoir a été accompli. Un patrimoine d'environ 150 millions d'euros pour l'acteur par exemple, des centaines voire des milliers de smics annuels pour la plupart de ces créateurs de richesses désintéressés. Difficile de vivre avec si peu ?

    Faudrait-il leur pardonner de ne plus se souvenir, qui d'avoir prospéré grâce au cinéma subventionné (par les impôts), qui de pouvoir faire vivre leurs entreprises (pour ceux qui ne veulent pas les vendre avant même presque de les avoir fait naître) grâce à du personnel formé par l'Education nationale, livrer leurs marchandises par la Poste, sur des routes construites et entretenues par les pouvoirs publics etc...Sans doute pensent-ils pouvoir s'en occuper par eux-mêmes. Certains en auraient la puissance financière il est vrai. Mais ce serait au détriment de l'immense majorité d'entre-nous, privés de services publics, puisque l'idée de l'impôt républicain redistributif, instrument de la cohésion sociale, du moins à l'origine, aurait sombré sous la démagogie égoïste de nouveaux noblions dont on ferait bien, effectivement, de raffraîchir la mémoire, en feuilletant avec eux un calendrier de 1792.

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    Robespierre, reviens !

    Pendant ce temps, la crise continue de s'accentuer et bien rares sont ceux qui essaient de nous éclairer sur ses tenants et aboutissants véritables. Il y en a au Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon notamment, qui par ses billets, sur son blog, fait, coûte que coûte, oeuvre d'analyse et de pédagogie, en prenant les citoyens et électeurs pour des gens intelligents, à qui ont peut parler de sujets complexes, sans les tenir par les ficelles électoralistes et individualistes du consumérisme politique.

    En voilà le dernier exemple en date, pour bien comprendre les enjeux de la situation actuelle :

    http://www.jean-luc-melenchon.fr/2012/12/26/pensees-inaudibles/

    Ce sera tout pour ce billet de fin d'année, toujours aussi révolté, malgré les parenthèses festives et vacancières bienvenues. Avant l'époque des voeux, je vous ai donc proposé de méditer sur nos meilleurs veules...