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parti de gauche

  • La vérité si je mens !

    Quand la masse des contradicteurs orthodoxes n'a même plus l'once d'un argument pour réfuter ceux qui les mettent dangereusement en difficulté, ils ne s'attaquent plus au fond mais à l'homme qui le porte.

    Voilà pourquoi reviennent traditionnellement des "dossiers" sur l'absence de Jean-Luc Mélenchon au parlement européen. Celles-ci sont censées illustrer le manque de sérieux et donc de crédibilité de celui qui endosse le mieux le rôle du combattant contre le système néolibéral.

    Et pourtant, même s'il considère l'institution européenne comme impuissante du fait de son manque de pouvoir, de son rôle de quasi chambre d'enregistrement des décisions de la commission, du fait que les principaux partis de gouvernement votent de concert la plupart du temps, il n'en est pas moins un des plus actifs pour retourner à ses électeurs son activité et le contenu politique des débats. Quoi de plus cohérent alors de ne pas participer aux travaux de l'ombre, qui ne sont que des mises en formes respectant à la lettre les traités européens, donc une orientation claire en faveur de la concurrence libre et non faussées et autres cadres rigides d'inspiration ordo-libérales, mais au contraire, de dénoncer ces pratiques de conformation et rendre-compte aux citoyens de la toxicité de la plupart des politiques européennes.

    Or il s'avère que Jean-Luc Mélenchon est de ceux qui interpellent le plus au sein de l'hémicycle, de ceux qui font le plus d'explication de votes, le tout retranscrit dans un blog européen dont bien peu de ceux qui accusent ou font relayer les accusations par certain médias, peuvent se prévaloir d'offrir.

    Quelques liens pour preuves :

    http://europe.jean-luc-melenchon.fr/ma-facon-detre-depute/

    http://europe.jean-luc-melenchon.fr/ma-facon-detre-depute/absences-dois-je-mexcuser/

    http://europe.jean-luc-melenchon.fr/theme/resume-de-seance-au-parlement-europeen/

    http://europe.jean-luc-melenchon.fr/

     

    Infographie_JLM_Parlement_Europeen.jpg

     

    Pendant ce temps là, les "vertueux" oublient consciencieusement de parler des élections européennes et des enjeux qui leur sont liés, le grand marché transatlantique par exemple, qui, s'il est signé, entérinera la fin complète de notre modèle social, de notre souveraineté et pour tout dire, de notre pays. Le Front de Gauche alerte sur ce thème depuis des années, dans la droite ligne du non au referendum de 2005. Mais il vaut mieux essayer de discréditer l'homme, quand on sait que ses idées sont irréfutables.

    Malgré cela, il y a encore quelques espaces de paroles non frelatés. Quand le discours politique est autorisé réellement, quand on lui laisse le temps d'approfondir les problèmes, alors il y a peu de représentants élus qui peuvent faire preuve d'autant de discernement, de lucidité et de pédagogie que le co-président du Parti de Gauche. En voici en exemple :


    "Je veux donner le goût du futur" - J.-L... par lepartidegauche

     

     

  • Sans filtre

    Puisque l'actualité est toujours aussi navrante et qu'il est parfois lassant de se répéter indéfiniment, je laisse la place à une entrevue avec Jean-Luc Mélenchon, sans le filtre fielleux et affadissant des médias de masse. Certains y découvriront peut-être que, sous le fard du bateleur irascible que ses opposants politico-médiatiques lui apposent consciencieusement, le co-président du parti de gauche est sans doute ce qui se fait de mieux dans l'offre politique actuelle et d'assez loin. Mais au delà de l'homme, l'important ce sont les idées et il a l'occasion ici de les exposer tranquillement, sans les traditionnelles interruptions haineuses et idéologisées des chiens de garde habituels :

     


    JEAN-LUC MELENCHON EN TOUTE LIBERTE par Elzed69  

  • Croire au père Noël

    Voilà que se figurent déjà à l'horizon les volutes d'or et de brouillard des fêtes de fin d'année. Un peu plus chaque année se côtoient les lumières des célébrations et l'ombre de plus en plus insistante des laissés pour compte d'une société lézardée par la crise.

    Dans ce contexte de décrépitude de l'Etat, savamment alimentée par nos représentants politiques, les inégalités augmentent en flèche et les contestations, encore morcelées et souvent corporatistes, à courte vue, enflent graduellement. Il serait pourtant urgent de réhabiliter les structures étatiques, qui sont celles, aussi importantes que ses fonctions régaliennes, de la redistribution, de l'investissement et des services publics, garants de la cohésion territoriale et in fine, sociale.

    Voilà pourquoi le Front de Gauche a organisé une grande marche pour la révolution fiscale, afin de bien souligner l'importance de l'impôt comme nécessaire fondement de la République, à la condition qu'il est juste et utilisé en direction du bien commun. Autant dire qu'il faut aller à l'opposé de ce qu'a choisi le gouvernement de droite actuel, par ses cadeaux fiscaux aux entreprises qui délocalisent et l'augmentation en janvier de la TVA, qui touchera elle, les plus fragiles. C'est également prendre le contrepied de certains mouvements régionalistes anti-fiscaux qui sont en réalité orientés par des barons locaux. Eux ne rêvent que de conforter leur pouvoir au détriment de l'Etat et d'une grande majorité de la population dont une partie les suit benoîtement aujourd'hui sans en mesurer les enjeux.

    C'est peu de dire que cette tentative de poser le problème fiscal sous un jour différent de l'habituelle antienne orthodoxe du "raz-le-bol fiscal" a été combattue par l'alliance routinière du système politique et médiatique, peut-être à un point encore jamais vu. Le succès de la manifestation est objectif. Le Figaro peu suspect de sympathie pour Jean-Luc Mélenchon a concédé qu'il y avait plusieurs dizaines de milliers de personnes le dimanche 1er décembre. J'estime pour ma part la participation à 50000 personnes environ, le parti de Gauche lui, en ayant compté 100000, ce qui paraît un tantinet exagéré, mais beaucoup moins ridicule que le chiffre de la préfecture, qui pourtant lui, n'a pas été contesté. Nos adversaires dépités et apeurés se sont donc rués sur tout espèce de prétexte pour minimiser cet évènement, dans le sillage des réseaux sociaux d'extrême-droite, dénonçant des montages photos imaginaires, tricheries qui se sont révélées en fait l'oeuvre des médias eux-même, I-Télé ayant été pris la main dans le sac en diffusant des images tirées d'une manifestation clairsemée ayant eu lieu la veille.

    Capture-d’écran-2013-12-01-à-21.20.20.png

    2 selon la police...

     

    Il paraît pourtant que Jean-Luc Mélenchon est sur le déclin et le FdG prêt à éclater, sans influence aucune. Hé bien, que seraient les réactions de nos opposants si nous n'étions pas si insignifiants ! On pourrait craindre les chars...La vérité est que, outre nos capacités de mobilisation intactes et supérieures par exemple à celles des bonnets rouges, ce sont surtout nos propositions qu'il faut absolument masquer, d'où les attaques systématique sur la forme, pour qu'on ne puisse discuter du fond.

    Le fond c'était donc une réforme en profondeur du système fiscal, mais pas celle que le premier ministre Ayrault aux abois a annoncé à la surprise générale, contre-disant Cahuzac, homme qui lui est désormais seul, qui l'annonçait déjà faite au moment d'un débat avec Jean-Luc Mélenchon. La réaction en toute hâte du gouvernement fait directement suite à l'organisation de la marche pour la révolution fiscale. Encore une fois, pour une formation politique sans influence, il est à constater que le FdG, fait pourtant s'agiter beaucoup de ses adversaires.

    La fiscalité est la condition nécessaire du fonctionnement d'un Etat. C'est elle aussi qui va déterminer ses marges de manoeuvre dans l'établissement d'un budget. Voilà pourquoi, face à l'austérité mortifère qui nous est proposée comme remède universel et qui nous tue plus sûrement que le plus nocif des poisons, il est indispensable de rendre visible les alternatives structurés et étayées. Le contre-budget du Parti de Gauche en fait partie.

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    Il prévoit un exercice excédentaire, à mille lieux des comptes tournés uniquement vers la satisfaction des spéculateurs et autres financiers, grands patrons et idéologues néolibéraux de tout poil. Il propose par exemple :

    -la remise à plat de l'impôt sur le revenu, qualifié de citoyen, dont l'assiette serait élargie pour concerner une majorité de la population, mais bien plus progressif, avec 14 tranches, pour que chacun paie réellement selon ses moyens. Il toucherait également le travail et le capital alors que ce dernier est largement protégé aujourd'hui. Cela explique pourquoi la charge de l'impôt repose essentiellement sur les classes moyennes et populaires, à bout de souffle. C'est aussi pour cela que l'unique solution proposé par les orthodoxes est de dépecer l'Etat et ses services publics, qui bénéficient pourtant aux plus fragiles. Ces derniers devront payer incommensurablement plus pour accéder à des prestations privées, pour l'éducation, la santé etc, que ce qu'il acquittent comme impôt aujourd'hui.

    -la lutte sans merci contre la fraude fiscale et la multiplication des niches. Pour cela il faut donner les moyens à l'Etat de mener ce combat, qui pourrait à lui seul faire revenir des dizaines de milliards d'euros dans ses caisses, alors qu'ils nous échappent aujourd'hui, à destination des paradis fiscaux et de la spéculation, elle même facteur du démantèlement de nos industrie et de nos emplois.

    -financer la transition vers une économie durable et écologiquement responsable. Outre la préservation de notre environnement, donc de notre santé et également des revenus du tourisme, elle sera à l'origine de centaines de milliers d'emplois (825 000 selon l'ADEME), dans la recherche et ses applications : énergies nouvelles, exploitation raisonnée de la mer, des forêts, nouvelles techniques propres de production etc...

    -Reconstruire notre système de santé, de moins en moins efficace, de moins en moins accessible aux populations les moins favorisées, suite aux appétits des intérêts privés qui y voient une source inépuisable de profit. Qu'importe pour eux et pour leur complices politiques que les inégalités devant cette question essentielle qu'est la santé explosent en fonction des catégories socio-professionnelle. Le budget du Parti de Gauche se donne les moyens de rembourser les soins incontournables comme la médecine générale, l'hospitalisation, les soins dentaires, auditifs et ophtalmologiques à 100%. La tarification à l'acte, ses dépassements d'honoraires galopants, et la gestion des médicaments, gouffres financiers pour la Sécurité sociale, seront également réformés

    -la cohésion territoriale sera de nouveau une priorité, loin de la décentralisation néolibérale qui intensifie la compétition entre collectivités et accentue les inégalités. L'Etat sera de nouveau force de proposition et de planification pour équiper et investir dans l'avenir, de façon équitable et avec pour unique objectif de préserver le bien commun.

     

    Je ne saurais trop vous encourager à lire ce document qui présente des propositions fouillées et argumentés, cohérentes et chiffrées. Peut-être que cela pourrait convaincre salutairement qu'espérer un changement radical, ce n'est pas croire au père Noël.

     

     

  • Un budget pour le bien commun

    Dans la presse, écrite ou télévisée, il semble que le Front de Gauche n'existe plus. Il n'y a plus que les communistes, dont tout le monde devrait savoir qu'ils se rallieront tôt ou tard au Ps, du moins est-ce que d'aucuns voudraient faire croire, pour tuer dans l'oeuf toute espèce d'alternative de gauche au gouvernement actuel, qui ne peut être soupçonné d'en être pourtant, à l'aune de la signature sans conditions du TSCG et de l'application des mesures dites de compétitivité. Sans doute que la rébellion des élus Front de Gauche donc, au Sénat comme à l'Assemblée, ne va pas dans le sens de cette mise au pas espérée de la composante communiste du mouvement et que les inquiétudes ont du mal à être masquées.

    Enfin bref, on voudrait nous alléguer que cette fois-ci, nous sommes vraiment débarassés des gêneurs. Le Ps a eu le "courage" d'accéder à toutes les suppliques du Medef. Le Front de Gauche donc, est paraît-il porté disparu. C'est fait : Theres"s no alternative. Pas d'alternative, comme le pérorait Thatcher ?

    Hé bien si, il y en a. Elle est d'autant plus vivave qu'elle propose et qu'elle montre que la force politique qui la sous-tend est prête à accéder aux responsabilités.

    C'est à ce titre que le parti de Gauche, autre composante du FdG, a rédigé et publié son contre-budget, qui répond à l'obssession suicidaire de l'austérité, remarquée notamment au Ps.

    On y apprend qu'il serait possible d'avoir des comptes exédentaires sans taxer une nouvelles fois les pauvres et les priver en sus de services publics, que les entreprises petites et moyennes peuvent être dynamisées à la fois en stimulant la demande et en leur facilitant l'accès aux financements, au moyen d'un pôle public d'investissement, en organisant véritablement la transition écologique sans laquelle notre environnement deviendra rapidement invivable, en même temps qu'elle permettra de nombreux débouchés économiques, etc...

    Il y a bien d'autres façons d'envisager les politiques budgétaires et les orientations économiques.  Je vous propose de prendre connaissance :

    http://www.lepartidegauche.fr/system/documents/Contre-budget_PG.pdf?1352732531

  • Sauver la gauche !

    Dimanche aura lieu le premier tour des élections législatives, sans doute plus importantes que les présidentielles mais dont la campagne aura été noyée par la conjonction d'une fatigue citoyenne, d'une apathie des media concernant les débats de fond, pour mieux se concentrer une nouvelle fois sur les querelles de personnes et les amalgames faciles et discriminants. Les thèmes pourtant cruciaux ont donc été totalement éludés, au grand bénéfice des formations principales et du seul parti anti-système autorisé par l'establishment, le Fn.

    La crise s'étant comme prévu une nouvelle fois aggravée, mettant définitivement à terre la quatrième économie européenne, l'Espagne, il serait pourtant primordial de débattre des véritables solutions à apporter pour éviter une évolution dramatique et potentiellement explosive. Il se trouve que seul le Front de Gauche propose une direction différente du funeste cocktail d'austérité et de libéralisations qui démontre sa toxicité partout où il est administré : la Grèce, l'Espagne, le Portugal sont en récession, l'Irlande est incapable de se sortir de la nasse, les autres pays végètent en attendant leur tour, y compris l'Allemagne.

    Partout au nom de l'euro et d'une illusoire compétivité, il est exigé de réduire le périmètre de l'Etat, de ses protections sociales, de baisser les salaires quel que soit le secteur, d'assouplir le marché du travail, de privatiser pour que les vautours se nourrissent de la bête, toujours au détriment des populations les plus défavorisées. Partout, cela fait péricliter l'économie, ce qui fait dire aux néolibéraux qu'il faut renforcer encore davantage le traitement de choc, qui n'aura pourtant que les mêmes effets déjà constatés. Pendant ce temps, certains se gavent des liquidités quasiment offertes par la banque centrale européenne, quand ils font payer jusqu'à 7% d'intérêt pour financer la dette de certains états.

    La spéculation s'en donne toujours à coeur joie alors même sque le système financier est à deux doigts de l'effondrement comme le prouve, entre autres, la situation des banques espagnoles. Ferreri et sa Grande bouffe ne sont pas très loin...

    Cette crise est une crise de la solvabilité. De façon très schématique et simplifiée, pour privilégier la rente, les gouvernements occidentaux ont depuis les années 70 mis en place un système où l'endettement compense la fuite des revenus vers le capital, au détriment du travail. 2007 a marqué la fin du crédit comme substitut pour alimenter la consommation. Ce qui est en jeu est donc la répartition des richesses et il n'y aura pas de réponses pertinentes sans réduire les inégalités. C'est précisément ce que propose le Front de Gauche en s'engageant à promouvoir une autre gestion de l'euro, avec une BCE qui prêterait directement aux Etats, à la fois pour arrêter d'alimenter la dette par les intérêts qu'en exige les prêteurs privés et les priver de leur moyen de chantage par le biais des taux. Une fois la finance désarmée, il sera possible de la restructurer pour désamorcer le siphon qu'elle a créé dans l'économie, c'est à dire cette recherche éperdue de la rentabilité qui a conduit à la désindustrialisation de nos pays et à la régression sociale pour les gens bénéficiant encore d'un emploi. L'ennemi c'est bien le système bancaire, pas l'immigré, le chômeur ou le fonctionnaire.

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    Par ailleurs, le Front de Gauche a pour projet de rediriger la richesse produite, dans le souci de la préservation de l'environnement, vers les travailleurs : hausse des salaires pour redonner du soufle à la consommation, tout en s'éloignant du consumérisme matérialiste ; imposition plus progressive en multipliant les tranches afin que les classes moyennes ne soient plus celles qui supportent quasi seules la ponction nécessaire de la fiscalité redistributrice; lutte contre l'évasion fiscale, dont un journaliste de la Croix, Antoine Peillon, après une enquête de longue haleine, a déterminé qu'elle privait chaque année l'Etat de ressources équivalant au 1/6ème de son budget total, etc...

    Ceci n'est qu'un petit exemple du programme l'Humain d'abord, qui a pour objectif de sortir par le haut d'une crise systémique qui, faute d'être traitée correctement, peut potentiellement nous mener à la catastrophe. La gauche social-démocrate, le Ps, n'a malheureusement pas pris la mesure du problème et en reste à des mesures superficielles, tout en affichant son respect de l'orthodoxie européenne, qui est pourtant directement responsable de la situation. Je ne parle même pas de l'Ump qui est elle, la thuriféraire sans nuance de solutions appliquées depuis trente ans avec le succès que l'on sait. Est-il besoin de préciser que les projets de l'extrême-droite, dont les derniers agissements en date dans la circonscription d'Hénin-Beaumont, témoignent de son ancrage fasciste définitif, ne sont destinés qu'à opposer les plus fragiles entre-eux pour mieux préserver les riches nationaux dans leurs privilèges et leur pouvoir.

    Il est donc plus que nécessaire d'envoyer un maximum de députés du Front de Gauche à l'Assemblée nationale, afin qu'ils pèsent sur la législature, afin que le Ps qui semble devoir être en tête de la gauche, ne puisse pas s'enfermer dans ses tropismes libéraux qui lui seraient fatals en même temps qu'à la France et à l'Union européenne. Au moment où la Syriza, le Front de Gauche grec est peut-être sur le point de devenir la première force politique de ce pays ravagé par les politiques décidées par le FMI, la commission européenne et la BCE, ce serait un signe fort à donner que de montrer que des peuples de l'Union ont compris que leur intérêt était de se dresser contre l'opression des financiers et de leurs affidés. Ce serait la première étape d'un renversement du rapport de force au détriment de l'ordo-libéralisme (austérité, compression salariale, effacement du politique dans la direction de l'économie etc) tristement incarné par Angela Merkel ces dernières années. Cela signifierait aussi aider François Hollande à réussir le mandat qui lui a été confié et en même temps, sauver la gauche...

     


    J.-L. Mélenchon - 20h France 2 08.06.2012 par lepartidegauche

  • Parti de gauches

    La bienpensance mediatico-politique s'agite en ce moment, quand elle n'est pas surprise par telle révolution tunisienne et la fuite d'un certain quasi-dictateur pourtant considéré la minute précédente comme un grand démocrate, autour de la montée des populismes.

    Le populisme c'est l'ennemi de la politique raisonnable et consensuelle, celle qui, menée depuis trente ans et dont l'exemple le plus abouti s'observe dans les institutions européennes, a conduit le monde dans l'impasse qu'il connaît aujourd'hui. Donc forcément, le populisme c'est pour les démocrates autoproclamés, n'importe quelle tentative pour remettre en cause le néolibéralisme et l'économicisme apolitique (en apparence seulement). Secondairement, prendre l'acception à son origine, c'est à dire comme un courant politique tourné vers les préoccupations du peuple, n'est jamais évoquée aujurd'hui que comme amalgamée avec la démagogie. Le suffrage censitaire, c'était tout de même mieux n'est ce pas ?

    Comme aux plus belles heures de la campagne pour le referendum sur le TCE en 2005, voilà que media et partis politiques dits de gouvernement ne tarissent pas d'excommunications en direction des apprentis dictateurs qui font entendre une voix forte et dissidente.

    Au coeur des critiques, le FN bien entendu mais aussi et surtout, le Parti de Gauche et plus spécialement son co-président, Jean-Luc Mélenchon, cible privilégiée des gardiens de la morale politique. La défense contre la montée supposée de ces deux partis dans l'électorat est bien connue : l'amalgame rouge-brun dont on a pu constater la redoutable efficacité lors du referendum sus-cité, perdu à plate couture. Mais qu'importe, outre la mauvaise foi éhontée qui consiste à confondre deux mouvances politiques qui n'ont absolument rien à voir dans le fond, on continue dans les milieux, souvent très favorables à l'Union telle qu'elle est aujourd'hui, à utiliser des méthodes d'une bêtise crasse et surtout d'une inefficacité totale. 

    Au delà du caractère profondément insultant pour quelqu'un qui porte des convictions de gauche, républicaines, laïques et jacobines en tungstène, à se voir accolé à une formation politique qui en est l'antithèse, une réflexion sur le pourquoi de tels subterfuges s'impose.

    Il y a d'une part toujours cette même incompréhension de la colère populaire vis à vis de la gestion de la crise et de plus en plus consciemment, des dogmes qui, appliqués depuis trente ans, ont accouché de cette cassure mortelle du système. Mais foin d'analyse objective, il faut non pas comprendre le ressentiment, mais parer les dangers pour les dirigeants en place qu'il représente.

    Il est vrai qu'en temps de crise, les solutions simplistes et autoritaires peuvent rapidement séduire et dégénérer gravement. L'Histoire nous l'a montré, particulièrement en Europe. Mais suffit-il de seulement stigmatiser les offres électorales qui n'ont pas obtenu le label "démocratie de marché", dire que c'est un vivier de méchants pas beaux, pour les neutraliser ? Dénoncer l'inconscient totalitaire de la gauche dite radicale, qui se manifesterait par un soutien aux dernières républiques populaires, sert-t'il de sinécure contre toute atteinte à la pensée unique ?

     

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    Cuba : résidence secondaire de Satan selon les bons démocrates

     

    En effet, on assiste en ce moment à une tentative de décrédiblisation et de salissement de Jean-Luc Mélenchon, qui un peu provocateur, un peu excédé par le deux poids deux mesures qui règne en matière de condamnation de régimes autoritaires (voir la Tunisie, qui parce qu'elle avait accepté pleinement l'économie de marché, était bien entendu beaucoup moins dénoncée que Cuba par nos braves prêtres de l'orthodoxie économique et accessoirement, de la liberté), boycotte les résolutions de l'UE uniquement dirigée vers Cuba ou dernièrement la Biélorussie. De là à en faire un soutien des pouvoirs en place, il y a loin mais pas pour les "raisonnables" On peut voir une bonne traduction de cette expression quasi inquisitoriale ou mac-carthyiste chez le journaliste spécialiste des affaires europénne, Jean Quatremer, sur son blog : les coulisses de Bruxelles.

    Donc, accuser le parti de gauche, d'avoir des visées liberticides et l'adosser au FN, doit suffire à écarter les brebis égarés qui seraient tentées d'y diriger leur vote. Cela revient à dire que la méfiance populaire vis à vis de ce qu'on appelle les élites n'existe que parce que certains prennent un porte voix et dicte aux citoyens la voix du diable. C'est pratique, cela évite de réfléchir et de remettre en cause la politique menée depuis le milieu des années 80. En gros, il suffit d'actionner l'interrupteur : eux méchants, position off, eux plus dangereux, eux plus exister. Inutile de dire que c'est illusoire, que c'est vraiment prendre les électeurs pour des êtres quasiment dépourvus de tout jugement et surtout de réflexions préexistantes, qu'elles soient bonnes ou mauvaises, intelligentes ou totalement mesquines.

     

    tunisie.gif

    Tunisie : ancienne destination balnéaire des bons démocrates très surpris d'apprendre que c'était une quasi-dictature

     

     

    D'autre part, la méfiance vis à vis d'une gauche qui retrouverait le chemin du combat politique et du clivage, une gauche qui ne renierait plus son substrat marxiste et ses traditions jacobines, cette méfiance devient prégnante et bien visible. Le Ps bien entendu, toujours en fonctionnement végétatif d'un point de vue idéologique et tout occupé à trouver sa star pour 2012, s'inquiète de la possible progression d'une formation qui n'a pas renoncé à l'action politique et qui souhaite lui redonner des marges de manoeuvres, vis à vis du secteur financier par exemple. Les verts aussi voient monter cette concurrence d'un oeil suspicieux alors qu'une entente avec les composantes les moins libérales, encore majoritaires, de ce parti et le PG pourrait donner des résultats appréciables, voir permettre une accession au deuxième tour de l'élection présidentielle. L'Ump quant à elle souhaite continuer à marginaliser le FN pour au mieux garder les voix qui en proviennent et qu'elle a su capter en reprenant une bonne partie du programme frontiste en 2007, au pire, en favorisant l'amalgame entre extrêmes, espérer assez logiquement que c'est la droite nationaliste et xenonophobe qui en profitera, lui fournissant un socle de reports au deuxième tour.

     

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    Ben Ali : grand démocrate selon le président actuel français et les bons démocrates.

     

     

    L'objectif est au final de préserver le système tel qu'il est, une fuite en avant qui pourtant laisse augurer de grands dangers politiques, faute de réponses lucides et adaptées. Une visite sur le blog de Jean-Luc Mélenchon mais aussi sur ceux que je recommande régulièrement, à savoir ceux de Paul Jorion et de Frédéric Lordon (qui ne se réclament pas du Parti de Gauche mais déroulent des arguments dont certains sont proches des positions mélanchoniennes), devrait suffire à montrer que rien ne peut les identifier, sur le fond, à l'extême droite. D'ailleurs son restylage ne fait pas oublier que ses ressorts sont strictement opposés à ceux de la gauche assumée. En effet, quand les uns vont jeter l'opprobre sur les plus fragiles (immigrés, fonctionnaires, chômeurs et autres "parasites" sociaux), les autres promeuvent un retour à l'intérêt général, à la chose commune, au rôle de l'Etat protecteur, qui garantissent la liberté des plus faibles en limitant les pouvoirs abusifs de la minorité dominante.

     

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    Jean-Luc Mélenchon : nazioïde de gauche, selon Plantu et les bons démocrates

     

     

    On est loin de cette recherche de nuance dans les condamnations empesées de certaines figures médiatiques et politiques, qui si elles se réunissaient, feraient de leur hypocrisie, de leur incompétence et défaillances intellectuelles, de leurs maladresses insignes, un véritable parti de gaucheS.