Je suis originaire du Limousin ou peu s'en faut ; c'est là bas que sont mes racines, à Limoges et dans un rayon de sa campagne de 60 km. Bien loin de moi l'idée d'un quelconque régionalisme qu'au contraire je combats. Je suis jacobin et je le reste. Mais je sais que là-bas, je respire mieux. Oh bien entendu, je pourrais prendre bouture ailleurs, dans un petit coin breton et maritime par exemple ou même à Paris la belle, dont je suis éperdument amoureux tout en sachant qu'elle n'est pas à terme, faite pour moi. Emporté par le vent, je pourrais qui sait coloniser quelque terre plus lointaine, dans l'Irlande celte éventuellement. On ne verra jamais d'un bon oeil un orangiste sur le sol irlandais mais moi, le friendly frenchy qui sait...
Pour autant et jusqu'à la fin, comme un hirondelle qui revient inlassablement sous les cieux de sa naissance, je sais que je serai chez moi en Limousin, à chaque fois que j'y reviendrai. Il y a là-bas des pulsations qui raisonnent avec les miennes, c'est ainsi. Il y a les miens aussi...
C'est une terre simple. Le granite y impose son austérité altière et son autorité, en blocs pesants, bleu dur ou doux rose, en un mélange ou d'aucuns trouveront assemblage du ying et du yang. Mais elle offre aussi de vertes collines à l'herbe grasse et humide où le printemps conquérant fait avancer des légions de fleurs multicolores, où l'hiver impétueux étend sa cape blanche. Là-bas on connaît les saisons, encore un peu, pour quelques années peut-être...
A limoges, où sont enterrés mes 20 ans, sous un titre de champion d'Europe de basket, il y aussi une gare, la plus jolie du monde. La preuve, Jean-Pierre Jeunet l'a choisie pour l'ouverture de son court-métrage publicitaire en l'honneur du numéro sans doute le plus célèbre de l'univers : N°5. (Bon avant lui, un écrivain mondialement connu s'en était emparé pour situer le début et la fin d'une de ses nouvelles, enfin de sa nouvelle, parce que sa flemmardise est proportionnelle à son génie incommensurable. Si vous êtes sages, un jour je vous donnerai un lien vers ce petit chef-d'oeuvre.)
Alors une fois n'est pas coutume, je parle un peu de pub sur ce blog :
En limousin, il y a surtout de la campagne, plutôt de la très belle d'ailleurs, variée, ondine... Et dans la campagne, il y a des vaches : les fameuses limousines, connues tout autour du monde (all around the world). Il se trouve que lors d'un séjour récent où j'ai arpenté le bush haut-viennois, j'ai fait quelques petites photos de mesdemoiselles (y avait ptet des messieurs aussi, cachés dans le tas (non non c'est pas toi le tas Raymonde, pas la peine de meugler en maugréant))
Hommage au bovidé et à son terroir :
Un petit village, perdu dans la cambrousse
Un train de limousines. Vous remarquerez à l'avant, l'arrière train imposant. C'est une photo un peu vache, je l'admets...
La curieuse au cerisier
Sur le chemin du Tour, le public répond toujours présent !
Mise au vert
Des normandes limousines
La petite maison vraiment DANS la prairie
Engrangeons quelques fleurs
Un encadrement de chêne
Le même chêne, plein cadre
Des normandes et leurs charmes
Un château en pleine campagne, forcément, c'est ruineux
Contre-plongée vachère
Nous partîmes cinq cents mais par une astuce comptable, nous nous vîmes trois mille en arrivant à l'étable
You're talking to us ?
Sonnez clochettes, tintez couleurs !
L'ordre des choses ne tient qu'à un souffle
Passé aux couleurs
Mais les parisiennes aussi, sont si jolies, que je reviens vers elles, à tire d'ailes...