Il y a un temps pour la parole et l'action politiques, celui mis à profit pour tenter de conjurer le sort funeste vers lequel nous entrainent nos dirigeants, puis il y a un temps pour s'échapper, pour souffler un peu, s'oxygéner, recharger les batteries.
Il y a un lieu qui s'y prête à merveille, c'est la Bretagne. Je me suis donc offert une petite parenthèse printanière là où elle laisse glisser nonchalamment un doigt dans l'eau, dans la presqu'île de Quiberon, précisément dans la ville du même nom.
Passé l'arc un peu artificiel de sa promenade balnéaire, qui, sans doute parce qu'elle regarde vers le sud, se donne des airs de petite azuréenne, on retrouve cette région sauvageonne, irrésistible et changeante comme une rebelle adolescente. Les balades y sont ponctuées des coups de pinceau d'un printemps épisodique ailleurs, un peu moins timide ici, qui s'autorise à rosir les joues bombées des falaises du moutonnement foisonnant des arméries maritimes, ou bien à gouacher les sentiers côtiers du pigment safranné des ajoncs en fleurs. Sans doute le tableau est-il le plus abouti sur l'île de Houat, petite soeur de la grande Belle-île, que le temps imparti des quelques jours d'escapade n'aura pas permis de visiter.
Mais Houat vaut largement le déplacement quelque peu agité qu'elle aura nécessité depuis Quiberon, par un temps beau mais venteux. L'océan brossé à rebrousse poil s'en sera transformé en un écheveau d'escaliers horizontaux affrontant les récifs, chemin de cabosses émeraudes menant vers cette petite pièce de Morbihan égarée au large. Si la patte bretonne y est facilement décelable quand le regard plonge au bas des falaises massives et sur l'horizon ras des landes dorées, il est plus étonnant d'y constater l'habit carribéen qui la ceint à l'endroit des plages en double croissant de l'est, où l'on s'étonne à la fois des couleurs et de ne point y voir un brigantin des frères de la côte, mouillant tranquillement dans l'anse aux eaux translucides.
Voilà un nouvel épisode en terre celtique qui aura offert son lot de paysages marins enchanteurs et regonflé les esprits en vue des luttes à venir. Aussi répondrai-je à ces benêts soumis qui ne savent plus penser hors d'une langue anglaise globalisante, appauvrie et idéologisée, qui ne conçoivent pas vacances sans empilement façon sardine de Quiberon, mais roties au four solaire d'un quelconque lieu surpeuplé du sud, à ces benêts donc qui lanceraient un "Britain is perhaps quite beautiful, so what ? " je leur répondrai So Houat !
Vous l'aurez compris, cette fois-ci c'est Quiberon en vedette
Je vois bien le pompom, mais où sont les girls ?
Gaffe à la murène ! (mais si le rocher, faut tout vous dire hein !)
C'est rare, mais parfois, le soleil couchant, ça fout la boule !
...les boules, pardon...
Wouah, le méchant coup de soleil qu'il s'est pas pris le ciel là !
Non mais c'est la dernière, plus de coucher de soleil, promis !
Non non, promis, pas question de vous mener en bâteau.
La verité sans mentir, c'était la location, sur la vie de ma mort !
Bon c'est vrai, faire des châteaux de rochers, ça fait un peu plus mal aux mains mais ça mouche les niards avec leur seau, leur pelle et leur crotte de sable là !
Les gens quand même, ils jettent leurs falaises n'importe où...
Vous remarquerez qu'il n'est absolument pas question de coucher de soleil sur cette photo.
Ce menhir dressé et tout ce rose, je trouve que ça fait un peu gay, mais bon...
La roseur pas trop arrosée (pendant le séjour au moins)
Idéal pour un pink nic...
Ne soyez tout de même pas de mauvaise foi ! Il n'y a pas l'once d'un soleil couchant ici. Pas de fadaises, il n'y a que des falaises...
La côte sauvage apprivoisée
Quoi ? C'est la rambarde de la promenade. Le soleil ? Couchant ? Meuh non, ça c'est le phare. Faut sortir les gens !
Sur l'île de Houat, les maisons sont souvent blanches comme un tampon d'ouate.
Paysage choc, comme l'impression d'un pin dans la gueule...
Je fais souvent des fleurs aux gens, si si...
2013, l'an vert du décor sans doute...
Houat a lovely place !
Qu'est ce que je vous disais ?...
Même pas besoin de coucher de soleil pour me la raconter du coup...
Je peux laisser des plages de discussion mais je serai ferme sur l'absence de soleil couchant.
De toutes façons, je veux éviter de faire des vagues.
Quand il y a du vent, Houat, c'est pas coton...
Sauf pour les habitués apparemment...
La baie des pirates ( si tu n'as pas d'imagination, tant pis pour toi lecteur)
.setarip sed eiab aL (si tu n'as pas de miroir, tant pis pour toi lecteur)
La marée monte, mais le gogoll est lent (Goéland marin messieurs dames. Je ne pouvais décemment pas vous laisser dans l'angoisse de ne point savoir nommer ces deux crétins)
Une menthe à l'eau (de mer)
Plage arrière...
C'est pas toujours facile d'écrire les commentaires mais je ne suis pas du genre à me noyer dans un vert d'eau.
Ce jour là il faisait un temps pourri à Paris. Je le sais mes collègues au boulot me l'ont dit quand je leur ai envoyé la photo :oB
Orange, ô pas désespoir !
J'ai connu mieux pour un lieu de pic-nic mais bon je me suis consolé en imaginant mes collègues recevant ma photo dans la grisaille laborieuse parisienne :oB
Hé mec, t'as pas de la dune ! (Au bout de 38 commentaires, on verra si vous faites les fiers vous !)
Attention, une scène très volante !
Le père, les fils, les filles...
Pas d'inquiétude, des commentaires, j'en ai une pleine carriole !
J'ai bien besoin d'une crique pour hausser le niveau de mes commentaires.
La petite silène
United colors of belle bretonne
Et en plus ça sent bon !
Ben heu, c'est l'île de Houat, y a des falaises et de l'eau quoi...
...pis du sable aussi...
La tête du dragon
Voyage en mer jaune...
Oh une baleine !!! (ben ouais, je fatigue, mais c'est facile de critiquer quand on fait rien hein !)
Oh et pis j'fais grève du commentaire tiens ! Chuis pas un jaune moi !
Journée de galère pour le lecteur, privé de commentaire, pris en otage par un privilégié qui ferait mieux de travailler comme les jaunes.
Houat ouest
Je me permets tout de même de vous rappeler qu'il n'y a pas eu un coucher de soleil depuis belle lurette...
Tiens, encore un dragon. C'est d'un banal...
Ah, pouvoir visiter l'île d'un coup d'aile...
Pouvoir habiter là, ce serait fort !
A ce stade, je pense que vous pouvez vous dire que c'est beau par vous-même.
Goéland brun qui se demande si par hasard, il n'aurait pas les palmes dans le guano...
On peut être un tadorne de Belon sans avoir une tête d'huître...
Il va à la pêpêche Totol ?
Quiberon, c'est un peu le Las Vegas morbihannais...
Piquets de grève (je suis en roue libre là)
Ce n'est pas parce qu'un couple est argenté qu'il est à l'abri des prises de becs (goélands argentés pour les rares qui n'auraient pas compris tout de suite la finesse habituelle de mon propos)
La côte sauvage de la presqu'île de Quiberon (commentaire touristique premier degré, hé oui) (je n'en puis plus comprenez vous ?)
C'est pas rose de commenter autant de photos vous savez...
Enfin si, c'est rose là, mais bref...
Du sable, de la roche, de l'eau et basta. C'est finiiiiii !!!