Une petite virée en train à destination de Deauville commence d'abord par la grisaille de la gare Saint-Lazare. Le mois de Novembre s'en est débarassé comme on oublie un vieux pardessus après une nuit d'ivresse. Le ciel, tout juste sorti de son lit, apparaît donc dans sa nudité, d'un bleu pâle encore ensommeillé. Le temps sera beau...
2 heures plus tard, le train nous dépose quasiment sur le rivage de la Manche, en plein milieu du choix : à gauche, Deauville la célèbre, Deauville la hautaine, à droite Trouville, la discrète, Trouville la timide. Une fois n'est pas coutume, je vote à droite pour commencer. Une fois traversée la Touques et longés ses quais, la mer nous accueille en nous claquant une bise, de Novembre, donc fraîche et ébouriffante. Mais le petit vent n'estompe pas l'impression de beau temps, d'autant que tout est calme sur la plage. Les vagues sont lymphatiques et sortent à peine la tête de l'eau, les quelques rares promeneurs ne font d'ombre à personne. La dernière marée a égaré sur le sable de grands chemins de coquillages variés qui sont comme les branches d'une galaxie lointaine et pétrifiée. Les goélands et mouettes gambadent en territoire conquis...A l'horizon Est, la ville du Havre s'entrevoit derrière sa couverture de brume qu'elle garde frileusement serrée contre elle. C'est bon de voir la mer...
Après une halte gourmande et conviviale au Cocotte Café, petit restaurant ma foi fort sympathique de la rue des Bains à Trouville, où se conjuguent simplicité, qualité, rapidité du service, bonne humeur du patron et prix raisonnables ( 55 euros pour deux personnes avec une entrée partagée, salade de fromages normands, deux tranches de saumons poilées, fondantes et goûteuses, avec frites maisons succulentes et julienne de légume et pour finir deux crumbles aux pommes, dont je ne me souviens pas avoir dégusté de meilleurs, avec un demi de Sancerre pour arroser le tout), après cette petite pause donc, la balade repart en direction de la jumelle huppée de la rive gauche.
Avant de quitter l'ainée des deux bourgades, depuis le pont enjambant le petit fleuve, je regarde l'alignement des chalutiers, dans le répit accordée par la marée basse. Ils sont adossés nonchalamment contre les quais, assoupis, serrés les uns à la suite des autres, se protégeant pour quelques heures du soufle aigrelet de la brise marine, repos mérité en attendant d'affronter à nouveau le clapot cabochard de la Manche.
A Deauville, l'ambiance change. La lumière paille d'une belle fin d'après-midi d'Automne habille la longue plage de parures d'or gris dans lesquelles le ciel se regarde. On ne voit de la mer partie vers l'Angleterre, que la traîne bleutée de sa robe fluide. Quelques trotteurs, au loin, droits, élégants et méprisants comme des demoiselles de la belle Epoque, la foule de leurs sabots délicats.
Les promeneurs ont le standing de l'endroit et le chic bon genre arpente la célèbre promenade des planches, tandis que sur leurs rembardes blanches, les célébrités du septième art alignent leur nom. Le soleil s'en va vers Hollywood dans une calme explosion chromatique qui ne coûte rien aux studio de cinéma. Nous laissons le casino Barrière et le splendide et immense hôtel Normandy derrière nous, pour admirer le centre-ville de Deauville qui laisse, dans le soir tombant et les premières lueurs dorées des réverbères, une impression de village de conte de fée, à l'abri du besoin et de la pénurie de sacs Vuiton.
Une belle journée s'achève, passée dans le chas étroit de l'humeur humide du mois de Novembre. Le doute n'est pas permis, j'irai revoir la Normandie...
C'est un peu bateau comme photo, je sais... (cliquez sur les photos pour les voir en grand)
C'est à jetées non ?
Les femmes et les enfants babord !
Sur la plage (presque) abandonnée, toudidouda...
Coquillages sans crustacés, toudidouda...
Modestes demeures trouvillaises
Ben c'est la plage, vous voyez bien non ?!
Non à l'alcool aux volants !
Au loin s'étale la ville de LH (Los Hangeles ?)
Une photo assez brillante je trouve...
Echeveaux au pays des chevaux
En vert et contre jour...
Ben bravo ! Un peu plus et la Touques me rentrait dedans !
En plein dans la nasse !
Hé oui, je vais devoir dire qu'il y a une grosse bitte en avant plan. Vous auriez été déçus sinon...
Ca maîtrise sec le créneau dans le coin !
Cordon bleu
Les bottes roses moi j'aurais pas osé mais bon...
C'est l'heure de la sieste pour les chalutiers
Haut les mats !
Faites votre commentaire à la con vous-même !
Le phare de gauche est à droite
What's up dock ?
Parfois, c'est cool de faire la Manche
Chabadabada dabadabada...
Rêve orange...
En temps normal, je suis plutôt à cheval sur le netteté mais...
Pauvre Georges, si près de Glenn. Ca sent la liaison fatale...
Tranche napolitaine à la deauvilloise
Tviouuu !!! Hop, je désintègre le réverbère !
Colombages et volets rouges
Je planche sur un super commentaire là, ça va venir !
Crash du soleil en direct
Le centre ville très cossu de Deauville
Le Normandy-Barrière ne pose pas d'entraves aux porte-feuilles bien garnis.
Un hôtel d'apparence modeste, il faut bien le dire...
Manifestement, rien ne cloche dans cette photo