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  • En Mars, ça repart ?

    Il y a presqu'un an, je publiais un petit post en forme de cliché printannier. Deux photos de cerisiers en fleur pour célébrer la renaissance et la beauté, malgré la chappe de plomb apposée par le président actuel et son gouvernement.

    Voilà Mars et ses floraisons. La nature persiste à faire la nique à la grisaille umpienne. Mais qu'en est-il de la constestation sociale ?

    La crise ne fait que débuter et notre fameux modèle français si archaïque fait beaucoup pour la pondérer ou différer ses effets, les diluer quelque peu. Toutefois, le plus dur est à venir et le contexte fera beaucoup pour la suite de la résistance à l'américanisation décomplexée de notre pays.

    La grève générale, le seul mode d'action qui pourrait être véritablement suivi de conséquences tangibles, n'est intervenue que dans nos lointains satellites antillais et l'heure ne semble pas encore venue en métropole de les imiter. Mais il semble bien que, si l'offensive venue de Neuilly continue de progresser, sa marche soit de plus en plus entravée. Je crois même que le front se stabilise alors même que les nombreux foyers de résistances ne se sont pas encore rejoints.

    Cette semaine sera marquée d'un nouvel épisode et d'une nouvelle journée d'action. Je suis très circonspect sur l'impact de ces grèves d'une journée, bien gentillettes quand en face le bulldozer à réformes néolibérales avance sans souci de savoir qui il écrase. Mais puisque la lutte a pris pour le moment cette forme là alors il faut au moins occuper le terrain et gonfler les muscles, à défaut de s'en servir.

    Jeudi, il serait bon que privé et public réuni envoient le maximum de gens dans la rue, pour montrer l'attachement des français à leur modèle social, qui aujourd'hui prouve toute sa pertinence, ceci malgré des imperfections certaines, dans une conjoncture de crise systémique qui met à mal une idéologie plutôt d'inspiration anglo-saxonne que, depuis près de 25 ans, aussi bien la droite que la gauche de gouvernement essaie d'imposer dans notre pays.

    Aujourd'hui et contrairement à ce qu'affirme les porte-flingues de l'Ump, il ne s'agit pas d'une résistance corporatiste mais d'une lutte pour sauvegarder une culture, une certaine idée de la vie : une éducation pour tous, un hôpital pour tous, un travail qui a du sens, moins d'inégalités pour moins de violence, une économie réellement régulée, une Europe qui pousse à la mutualisation et à la coopération plutôt qu'à la concurrence salariale et fiscale, à la compétition entre pays, entre leurs habitants.

    Je vais terminer par une anecdote, un détail. Aujourd'hui le quinze de France, peut-être grisé par l'atmosphère printanière a oublié qu'on ne profite pas du parfum de la rose anglaise sans l'avoir piétinée auparavant. Notre équipe a signé un de ces matchs ridicules qui émaillent son parcours. Inconstance latine et coupable diront certains. Oh certes, perdre contre l'anglois, qui plus est prendre une volée quand celui-ci est sans doute le plus faible rencontré depuis plus de 20 ans, est toujours facheux et cinglant pour l'orgueil. Mais j'y verrais presque un signe d'espoir, la cohérence d'un peuple qui ne sait pas gagner sans y mettre une signification, qui ne tue pas par réflexe darwinien. C'est un peu la France qui persiste dans cette défaite cuisante.

    Ils n'ont pas encore gagné...

     

     

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